JOHNA.SEAVERNS
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LA CAVALERIE.
C Andréa 55 en
DESCRIPTION MOTIVEE
d'un
NOUVEL ÉaUIPAGE DE SELLE AVEC PAaUETÂGE
ET BRIDA6E
POUR liE CATAIilER.
Inventée et construit
par
SŒREN CHRISTIAN BÂRTH,
Major de la cavalerie royale danoise. Chevalier des ordres royaux de Dannebroge,
de l'Evée de Suède, d'^lbrecht de Saxe,
et de l'oj'dre impériale de la Légion d'honneur de France-
■»txi«
ITZEHOE 1861.
Wotto: SOÎaiirf)' ÎDovt h)trb im t^rojlc bcr 3c«tett cv^avren;
©prié eô mir aité, ce fëninit cinc mitberc 3f't.
3eon ^aiil.
PRÉFACE.
Tout homme de guerre doit le savoir par l'ex-
périence, que le cavalier regardé comme combattant,
est un liors d'oeuvre nul, sans son vigoreux cheval
de bataille, et que par conséquent, la conservation
du cheval est de la plus haut d'importance.
On s'en était cependant fort peu occupé, et la
cavalerie retient les défauts de son état premitif.
Or comme ce sujet est de mon ressort, je ne
laissais de songer aux moyens capables d'améliorer
cet état précair de la partie si essentielle de l'armée,
afin de prévenir désormais la cavalerie des suites fu-
nestes dont elle s'était ressentie.
Pour y parvenir je clierchais à rapporter l'effet
à sa cause, c'est à dire, à résoudre une question
jusque à la reste problème, lequel doit être regardé
digne des plus grands efforts.
II
D'après mes observations, ensuites les expériences
que j'avais faites, la conservation du cheval est sur-
tout assurée par un équipage conforme au but et
aux règles de la construction, unie à un traitement
soigneux.
Il s'agit de la construction d'un équipage de
selle complet avec toutes les appartenances.
Cet équipage qui renferme en lui, la selle, le
paquetage et le bridage, doit être également con-
venable pour le cheval et pour le cavalier.
Ayant en partie réformé , de mes propres mains,
la selle hongroise, ensuite inventé et construit un
équipage de selle complet et nouveau, je me suis
convaincu par les épreuves souvent répétées, que mes
efforts ont été couronnés de succès.
Après qu'en 1842 j'eus présenté à qui de droit
— mon nouveau système de harnachement ou équi-
page complet de cavalerie ci dessous mentionné , on
en fit par suite d'ordre royal l'essais dans trois régi-
ments différentes de cavalerie, dans le courrant de
dix-huit mois.
En 1843 dans sa marche pour Lunebourg point
de ralliement des troupes du dixième corps d'armée
de la confédération germanique, le 2"^® régiment des
dragons portait avec lui quelques exemplaires de dit
harnachement comme étant mis en usage.
Uien que le résultat de ces essais n'eut pas été
publié, j'ai cependant en occasion de prendre cou-
m
naissance dune partie de rapports qui avait été faits
au sujet du harnachement et qui eu en parlant fa-
Norabienient, rehnaient surtout la perfection de la
charpente et de sa conformité au but.
De même les sousofficiers et les caporaux au quels
cet équipage a été fourni, en avaient unanimement
proclamé lexcellence en témoignant lem' parfaite sa-
tisfaction de .son utilité et de son usage.
Mais quoi qu'il en soit de ces qualités supé-
rieurs , mon système , subissant le sort commun à
toute novation à toute réforme, — c'est à dire ayant
trouvé de l'opposition chez les officiers de cavalerie
plus anciens au servise — , Taftaire en question a été
différée jusqu' à 1844.
A cette époque je fus appelé pour assister comme
consullant dans une commission qui a été instituée
par ordre royal pour faire une proposition touchant
un nouvel harnachement à l'usage de la garde du
corps.
C'était en cette qualité que je parvins à frayer
le chemin à mon nouveau système , ou plutôt à
rétabher difinitivement , puisqu' à l'exception de
quelques légères modifications exigées par le genre
d'équipement de la garde, il a été accepté et très
gracieucement approuvé.
En 1846 je fis interrer dans les colonnes du
répertoire militaire un description du dit harnache-
ment ou équipage de selle par moi proposé, et dont
IV
j'y jointe la traduction enrichée de remarques et de
corrections, peu importantes — si l'on veut, mais qui
ont cependant été ajoutées dans la suite.
Il est aisé de voir que je me suis énoncé sans
réserve à l'égard des défauts qui se trouvent dans le
système suranné de la selle hongroise, lequel selon
plusieurs auteurs, pouvait avoir été irréprochable dans
les siècles passés, mais qui à présent, où l'art et la
science de la guerre ont fait de si immenses pro-
grès apparaît comme un produit stationaire, ne pré-
sentant que peu de traces de civilisation, — et le pis
est qu'en restant en usage la défectuosité des armes
se fera sentir de plus fort en plus fort en égard aux
éléments technique qui , par suite de la composition
des matériaux, pourrait devenir de grande utilité, et
par conséquent de grand prix.
Mais en attendant, et malgré l'exemple qu'avait
donné la garde, ce travail ne servit non plus à faci-
liter au système nommé l'entrée dans d'autres corps
de cavalerie, il fit, au contraire, naître une polémique
asses sérieuse entre l'auteur et un officier de cava-
lerie connu par son mérite (v. répertoire milt. vol. 5
Copenhaque.
D'autant plus on a prenait intérêt en dehors des
limites de passions.
En cette même année (1846) on lit en Suède et
en 1852 dans le Norvège des essais du l équipage
r
combattu^ et les résultats qui eu avaieut été obtenus
étaient des succès.
Pendant la campagne 1848 — 50 j'avais eu bien des
occasions de in assurer de T utilité du harnachement
confectionné d'après mon système.
L'arcon, en partie avec, en partie sans les
coussins des lames, en partie avec les coins de la
hausse en rapport avec le voielac , là où son étroite
liaison fut jugée nécessaire pous son ajustement au
cheval, a été employé par tous les sousofficiers et
souscoporaux, aussi que par divers cavaHers de mon
escadron , et l'arcon en question avait donné autant
à l'égard du cheval que du cavalier des résultats
tout-à-fait satisfaisants.
Dans la même campagne une batterie complette
a été fournie avec des selles de la construction
nommé et qui ont donné des résultats les plus satis-
faisant.
De plus celte selle a été par une grande partie
d'officiers préférée à la selle anglaise et hongroise.
Les selles employées de cette manière étaient
sans exception de même forme et avaient les mêmes
dimensions, si non qu'elles étaient pourvues d'une
hausse motivée.
Ce qui est de l'empaquetage de la dite escadron,
celui de l'arrière répondait au chargement qui se
trouve consigné, coordonné et clussé dans le système
dont suit la discription.
VI
Quant à l'équipage du devant (d'avaiit-maiii) il
n-y-a pas moyen à en effectuer un rapprociiement
au premier.
Le bridement était, autant que les matériaux, dé-
signées, également arrangé en liarmonie avec le
système ci - dessus mentionnée, — et Ton s'était
convaincu de la rapidité avec la quelle on pouvait
brider après qu'on eut débridé pour fourrager. Qui,
les cavaliers y atteignirent une telle routine que lors-
qu'en semblable occasion commanda »)à cbeval» une
minute avait suffit pour que les chevaux fussent
bridés.
Et voilà cependant que la plus grande partie de
ces résultats gagnés, sont mis de cote, si l'on en
excepte le prompt bridement que notre cavalerie est
à même d'exécuter d'après le règlement simplifié
que l'on avait fait à ce sujet et qui de rapproche de
beaucoup de celui qui se trouve assigné dans mon
système. D'autres changements que s'étaient opérés
dans l enliamacliement et dans Vempaquetage de la
cavalerie, n'ont malheurensement été que bien in-
complet et n'avaient corrigé que des défauts peu im-
portant.
Ces desavantages et autres qui s'y rattachent,
et qui existent au détriment aussi bien du cavalier
que du cheval, il faut les supporter avec patience,
nous n'y en sommes pas plus mal que les autres,
VII
— car nous n'avons qu'à porter nos regards autour
de nous, pour appercevoir par tout ailleurs les mêmes
défauts surtout touchant renharnachement.
En 1854 répondant au désir du ministre de la
guerre de la Saxe, j"ai eu Thonneur de faire parvenir
un exemplaire du harnachement ou équipage mon-
tionné à l'usage de la commission militaire qu'y a été
institutée par ordre royale dans les vues économi-
ques, afin de porter améliorations dans les matériaux
pour la cavalerie.
Si donc je fais passer la pièce présente au publie
étranger, — c'est par ce qu'à ce qu'il parait une
partie de mes considérations et de mes principes
énoncés sur renharnachement etc. , avait par le
monde subit certaine corporification et par ce que
je crois que le temps est venu où les yeux du monde
équestre se sont ouverts pour reconnaître, qu'un har-
nachement bien construit est le meilleur de tous les
moyens pour faciliter au cavalier et au cheval l'exé-
cution des mouvements qu'on demande d'eux, et à
bien considérer, ce n'est que par la Maison plus
étroite de ces deux être que l'on se rapproche de
plus en plus de la réalisation de l'idée du centaure.
C'est dans l'espoir d'inte»resser les maître5 de
l'art, que je soumets à leur juste et impartiale
appréciation le rapport de mon système du harna-
chement ou équipage pour la cavalerie. Et j'ose
VIII
croire que leur équité ne voudra desavouer le succès
auquels mes efforts — tendant à me rendre utile à
mon arme — non seulement ont droit mais qu'ils
avait déjà obtenu en grande partie.
WanclshecTc , Juin 1 857 ,
L'AUTEUR.
CONTENU.
Introduction page 1
fiDière PaHîe:
De la selle avec Tappartenance . . — 15
I. l'arcon — 20 Tab. 1 Fig. 1
les lames — 21 — — Litr. S
la fourche de devant ... . — 23 — — — A
la fourche de derrière .... — 25 — — — B
la garnitui'e — 27
le loup — 31 — — — W
II. Les cuirs et les courroies — 35
la sangle de devant — 36 — III — IV — a
et IV — b
la sangle de derrièr.e — 37 — — V
la couverture — 46 — I — VI
les étrivières — 48
les étriers — 49 — II — XXIII
les fontes et leurs sacoches. . — 49 — I — VII — a
la courroie de tour ^ et \ il
la sangle des sacoches • • • / — ^1
les courroies de manteau . )
le poitrail — 53 — I — IX — a
la croupière — 56 — — IX — b
la botte de carabine — 56 — — X — f
la courroie de carabine (de
crosse) — 57 — — X — g
les courroies de paquetages (de
porte - manteau) — 58 — — IX
III. Le s coussins de s lames . — 59 — — II
IV. La chab raque (la hausse ou
le tapis de sueurj — 66 — II — XII
Les parties de paquetage.
Le porte-manteau page60Tab.lI Fig. XIII
le sac à fourrag-e — 70
la musette — 71
les cordes à fourrager — 71
la couverture d'écurie — 72
la sangle d'écurie — 73
l'étrille — 78 - II - E
la carde .... — 74 — II — F — a
le licou de chanvre — 75 — III — XIV
gi^me Partie :
De l'arrangement du paquetage et
du paquelenient — 76
La charge de devant... — 78
La charge de derrière . . — 84 — II — XVII
le porte-manteau — 84
la couverture d'écurie — 91
la ration de foin — 93
le sac à fourrage — 94
la marmite —99 —III —XXXIII
et XXXIV
Les utensiles de pionnier — 100
la grande hache — 100 — — XXIX
la pioche pointue — 100 — — XXXI
- — large — 100 — — XXX
la bêche — lOO - — XXXII
la scie — 100 — -- XXXVI
la lanterne — 102 —IV — XXXIX
la petite hache — 103 —III —XXXVIII
3iéme Partie:
Du brigade et du bridement ... — 105
le bridage . • — 114
la têtière • — 114 — II — XX
le bridon (filet) — 116 — — XXI
la candare — 117
INTRODUCTION.
C'est une vérité incontestable, que la ca-
valerie pour qu elle soit en état de faire effet
et de remplir les prétentions qu'on puisse en
former avec raison, elle doit posséder ces trois
qualités principales: „/« force ^ V agilité et la
précipitation.'^
Outre que la force doit être regardée
comme l'élément fondamental de deux der-
nières, elle l'est aussi pour une autre qualité
de cette arme: c'est à dire ,,/a pereévérance.'^
C'est pour quoi cette force doit être soutenue
avec le plus grand soin; car où elle manque,
l'efifet de la cavalerie est faible; et dans la
même proportion que la force de celle-ci
diminue, augmente celle de l'infanterie.
.jy C'est que l'effet moral a une grande in-
fluence sur elle; car outre que cette arme, qui
est si peu dépendante de son matériel, gagne
souvent de la force et de la persévérance par
1
les efforts, elle veut en plusieurs occasiions, —
et surtout quand l'impullion est donnée par un
individu supérieur, — être en état de se figurer
une force, qu'en suite les situations locales lui
refuseraient.
Si le cavalier est pour sa personne capable
du même effet, il h'ést pourtant pas en état
de communiquer cette persévérance acquise à
l'animal dont il est dépendant, c'est à dire à
son cheval.
C'est que si le cheval est affamé, affaibli
par des fatigues causées par des marches, par
des bivouacs froids et humides, — pressé ou
blessé par l'équipage de selle ou par le pa-
quetage; — alors le rôle du cavalier comme
combattant à cheval — est fini; et dans cet
état, il préférerait être fantassin, ou quitter le
champ, que de gêner le corps auquel il est
réuni, et aux mouvements duquel il doit con-
courir. —
Enfin! c'est une vérité incontestable que
la cavalerie, qui a beaucoup à conserver et à
soigner, — doit, — dans les circonstances où
se trouve l'infanterie, ■ — avoir bien plus de
difficultés à vaincre que celle-ci; — il est
également vrai, que ces difficultés peuvent, en
grande partie, être levées par les soins du ca-
valier pour son cheval, et principalement par
/
un iisag;e raisonnable et prévoyant du matériel
qui y appartient.
Si le matériel est d'une construction con-
forme au but, on peut certainement — à cet
égard — demander beaucoup du cavalier; —
mais si cette supposition n'est pas réalisée, on
serait, en le chargeant exclusivement des suites
de l'application et de l'usage d'un matériel
mal construit, — aussi injuste qu'éloigné du
but désiré.
Le plus grand inconvénient pour la cava-
lerie, c'est d'avoir des chevaux blessés. Où
est le cavalier qui, à l'idé seule de ce mal,
ne se sent de mauvaise humeur? Et où,
enfin, est celui qui, — tout en échappant à ce
mal à force de prévoyance et de soins qu'il
avait employés, n'en est pas échappé — n'en
sent le fardeau bien pesant?
Nous ne voulons que demander à tout ca-
valier d'ambition, comment il a été disposé
aux visitations de chevaux qui arrivent souvent
pendant les marches, aux cantonnements etc.
lorsqu'il devait découvrir le dos de son che-
val blessé en présence d'une foule de specta-
teurs curieux et railleurs peut être?
Qu'un tel sort a souvent- été le partage
d'un cavalier qui avait donné des soins les
plus attentifs à son cheval, bien d'autres per-
sonnes peuvent l'attester avec moi. —
Ce n^est pas mon intention d'excuser tout
cavalier qui a blessé son cheval! ?: -:?
Comme la justice demande de défendre
l'innocent, elle demande aussi que le coupable
soit puni ; vu que la néglig^eance peut, avec
le plus beau matériel, occasioner un mouvais
re'sultat. — Mais tant qu'il aura un seul inno-
cent parmi eux qui auraient blessé leurs che-
vaux, la cause doit être recherchée pour
être levée. —
Quel cavalier ose avancer: „Nous ne con-
naissons pas de chevaux blessés par la selle."
Désavouer un fait malheureusement si com-
mun dans beaucoup d'armées, serait non
seulement une erreur^ mais ceci prouverait un
faux sentiment d'honneur. — C'est un mal
qui au lieu d'être caché, devrait être mis par
tout au jour dans sa nudité, pour qu'on fut
en état d'en connaître les vraies causes et par
là d'y remédier.
Quant à l'équipag-e de selle, la cavalerie
est l'arme qui reste encore le plus en arrière
relativement aux progrès du tems. '^^***^< Une
prétention que les résultats de son application
ont parfaitement prouvé.
En admettant le cas, qu'un escadron avait
peu de chevaux blesses par la selle, ce n'en
fut aucun de ceux qui ont servi long tems, il
y avait souvent plusieurs remontes qui ont
été dans cet état; — mais cela vient d'une
cause fort naturelle. — ir^ r
On reçoit souvent des remontes qui n'out
jamais porté une selle de bois. — ^*)r jir- rtïn
Ces chevaux dont quelques-uns ~ outre
qu'ils ne sont pas habitués au fardeau dont
on les charge, et qui cause un grand frotte-
ment — ont, par leur nature, pour la selle un
dos difficile, avec des muscles épais, des
épaules rondes et un garrot bas etc.
Tous cela ne peut qu'offrir un appui mobile
pour la selle. *
De tels chevaux ne sont pas accoutumés
au poids et à la forme de la selle pour qu'ils
puissent, sous ce rapport, être mis en parallèle
tl^ quant à la persévérance, avec les autres
chevaux qui ont porté la selle presque toute
l'année. — De ceux-ci les muscles se forment
peu à peu selon la selle, et ils sont fortifiés
par l'habitude de porter la selle et le cava-
lier. —
Il faut ajouter une circonstance qui n'est
pas de peu d'importance, enfin que beaucoup
de chevaux, avant d'entrer à l'escadron, ont
/été nourris d'une manière forcée, pour étt-e
acceptés de la commission de remonte. — Il
est donc fort naturel que ces chevaux, qui pas-
sent de peu de travail à beaucoup de nourriture
ordinaire, perdent bientôt leur forme et leur
vigueur, et que le poids du matériel a un
plus grand effet sur eux que sur les chevaux
qui ont servi depuis long tems. —
S'il faut avouer qu'on a à combattre de tels in-
convénients, il faudrait qu'on pensât aux moyens
de les lever. — Et, vraiment, on a raison de
prétendre qu'une réforme de la construction
du matériel est la seule qui puisse y contribuer.
L'auteur regarde son exécution comme étant
d'un grand intérêt pour la cavalerie.
On se trompe quand on dit: „alors nous
navions pas un seul cheval blessé." Il
i=jtiinOn tâche de donner un autre nom à la
blessure, on l'appelle p. ex. „frottage", „tu-
meur", „chaleur" etc., mais ne sont-ce pas
là des suites également nuisibles? Une blessure
qui, au lieu d'être ménagée et soignée, est con-
tinuellement pressée par un fardeau dont elle est
chargée, serait dans des circonstances sérieuses,
où la nécessité ne permet de la soulager de
plus en plus irritée, et deviendrait plaie gan-
tjgréneuse amenant la caducité du cheval, -rr^i
Pour prévenir ce mal l'unique moyen est
la construction convenable de l'équipage de la
selle; enfin, en se rapprochant le plus possible
de ce but, il faut observer avec un soin assidu
rafFermmissement et 1 usage les plus raisonnables.
Pour le préserver de cette chance, il faut
chercher d'obtenir au cavalier V agilité et la
précipitation^ aussi bien que la persévérance qui
lui sont essentielles; et pour les obtenir, il s'agit
«l'empêcher le blessement du cheval, par la
construction conforme au but de l'équipage.
Cet équipage doit être si léger et si simple
que possible, car c'est précisément par ce moyen
qu'on obtient les qualités nécessaires ou les
éléments fondamentaux de cette vigueur. — ^so
On a raison de soutenir que l'équipage de
selle réglé est trop lourd et qu'il consiste en
plusieurs pièces inutiles dont on pourrait se passer.
Certes, par ce que le volume ne rend pas toujour
fort; souvent un objet massif, mais moins bien
construit, peut être exposé à se briser, tandis qu'un
autre léger — mais bien construit, résiste. — Ce
qui est le plus exposé à se briser, c'est le bois
des jointures ; c'est pourquoi, quand celles-ci sont
bien arrangées et liées, on peut facilement, avec
peu de mass€, gagner en force et en durée.
Beaucoup de personnes prétendent qu'il ne
convient pas de confier des choses minces aux
mains de gens qui ont-eu chez eux l'habitude
du travail qui demande de la force — par
8
une raison toute simple que ces choses min-
ces seraient bientôt ruinées par un traitement
mal à droit. Mais comme Thomme qui est
destiné à être cavalier doit quitter plusieurs
mauvaises habitudes qu'il avait rapporté avec
lui, et que par l'instruction militaire il apprend
à exécuter promptement et avec adresse ce
qui en général est exigé de lui; — on peut
aussi demander et attendre de lui qu'il par-
vienne à traiter habilement et avec attention
les choses qui lui sont confiées, soit des armes
ou d'autres pièces qui appartiennent à son équi-
page ou à celui de son cheval. —
31 Cependant ce n'est pas assez de produire
une selle qui ne blesse pas ! Cette qualité seule
n'est pas une marque essentielle de sa bonté
sous tous les points; — car comme la lon-
gueur et la forme des lames et leur rappart
mutuel entre elles, composent l'assiette de la
selle intérieure, elles ont nécessairement de
l'influence sur le dos du cheval, — tandis que
la forme extérieure constitue l'union intime
entre l'homme et le cheval, c'est à dire que
l'homme et le cheval sont pour ainsi dire
fondu ensemble et qu'ils paraissent ne former
qu'une et même figure éi:}uestre. .4 j;.^i,;i.) >
Par cette raison la selle doit avoir une
forme facile à mettre le cavalier en rapport
parfait avec le cheval, ce qui dépend de la
construction de l'assiette, laquelle donne au
cavalier une attitude commode, et allège la
charge au cheval. —
Ces qualités ne peuvent pas être obtenues
par l'arçon de la selle hongroise, ce qu'on
démontrera plus loin. —
S Les quaUtés d'un équipage^ complet de
selle sont:
LA SELLE.
Relativement à la position (Fassiette).
Qu'autant que possible elle soit posée en
paralèle avec le dos du cheval;
que sous les mouvements du cheval, elle
reste immobile, et que surtout elle soit
empêchée de glisser en avant;
qu'elle offre une sellerie (liberté du garrot)
ample et où l'air puisse pénétrer;
qu'elle présente la plus grande bas|e pos-
sible, où la charge du cheval serait
distribuée;
que le sousbassement (la hausse) soit d'une
étoffe molle et élastique, qui permet
facilement et avec vitesse d'être rafraichi,
p. ex. pour être lavé, séché et épousseté;
10
que cette sous-couche puisse être faite sans
difficulté par le cavalier lui même, qu^afin
il fût en état de lui donner, selon les cir-
constances, une forme convenable et des
dimensions différentes;
que les matériaux nécessaires pour former
cette sous-couche soient d'une propriété
qui donne la facilité d'en faire l'acquisi-
tion ou remplacement, même en tems de
guerrre. —
Cette sous- couche sert à empêcher le
blessement qu'occasionne la pression de la
selle; elle doit être placée de manière à rester
près de la selle lorsqu'elle est ôtée, afin
qu'elle puisse être facilement et avec vitesse
ôtée et remise.
Relativement à la partie de dessus et
le siège.
Que la fourche de devant ne soit pas si
haut qu elle gêne la main de rêne;
que l'espace entre les fourches offre au cava-
lier la place convenable, tant à l'égard
de son siège que de l'appui de ses cuisses;
que le siège et l'appui des cuisses (la fer-
meture) se lient de manière, que le cava-
lier, en prennant la position normale, vient
en même tems à reposer aussi bien sur
Il
le derrière qu à la partie intérieure des ses
cuisses, depuis Tenjambée jusqu'aux genoux;
que le loup s'approche autant que possible
du dos du cheval sans que la sellerie
puisse par là mincer, afin que l'assiette
de la selle ne branle, par où le poids du
cavalier est augmenté, ce qui est le cas
avec la selle hongroise où le loup est si
haut.
Relativement aux courroies.
Qu'elles remplissent le but de tenir et sou-
tenir la selle dans sa couche juste;
que l'affermissement des parties de la selle
soit arrangé de manière à en détacher
une seule, sans déranger les autres ;
qu'aucune des courroies ne gêne le cheval
dans ses mouvements, dans sa respiration,
ni dans ses membres;
que la totalité de courroies soient au nombre
exigé sans superfluité;
que les fontes avec leurs sacoches aient une
ii'i y couche platte et une assiette ferme.
En suite il faut que la selle avec toutes
ses appartenances, aussi bien à l'égard du
bois de l'arçon que de celui du poids, des
boucles, des courroies soit diminuée autant
qu'exige sa solidité nécessaire. —
n
Relativement aux paquetage.
La distribution égale du poids des deux côte's.
De réduire autant que possible le nombre
des choses qu'elle doit contenir.
Que toutes les choses soient paquetées de
manière qu'elles prennent si peu de place
que possible, afin qu'elles ne souffrent pas
en étant pliées;
que les choses dont le cavalier peut avoir
besoin pendant la marche soient faciles
à saisir au moment d'entrer au quartier,
au camp, au bivouac etc.;
que toutes les parties du paquetage puissent
être ôtées séparément sans déranger l'en-
semble, ou qu'on soit obligée de détacher
le paquetage de la selle. ;;>
D'un autre côté, le paquetage doit être
arrangé de façon que la charge entière de
devant et de derrière puisse être ôtée et
remise. —
Il est d'une grande importance que le
cavalier puisse ôter vite son bagage; car cela
fait qu'à plussieurs occalsions, il est en état
de le conserver p, ex. au camp, en le portant
à la tente ou dans la baraque. .ii;u
Quand on doit passer un fleuve, les chevaux
à la nage et les hommes dans des bateaux
13
ou sur des pontons, c'est alors un grand
avantage qui permet de conserver le paque-
tage à sec, par ce que le cavalier est en état
d'ôter la charge de devant et celle de derrière,
chacune séparément. —
LE BRIDA6E
demande l'attention toute particulière, puisque
le cheval — qui est la partie active et passive
du cavalier — est principalement conduit par
lui au but, et qu'en snite le cavalier est mis
par lui en état d'exécuter ce qu'on exige
de lui. — : 'v' fn
•jfîMÎLe bridage doit être d'une construction
simple, légère et forte; il doit surtout avoir
les qualités suivantes:
Que sans gêner le cheval, il ait une assiette
ferme et unie;
qu'aussi bien l'embouchure du mors que
l'embouchure du bridon, bien possé, fas-
sent FefFet nécessaire;
que la têtière avec l'embouchure du bridon
et les rênes seules, puissent servir de filet,
et dans ce cas, le mors avec l'appartenance
se laisser facilement ôter et séparer du
reste du bridage;
que les rênes soient arrangées de manière à
convenir aussi bien pour mener que pour
14
attacher le cheval à quel objet que ce
soit, sans être tordues;
qu'on soit en état de brider et de débrider
rapidement, et bien tant du jour que dans
l'obscurité, enfin dans une position gênée,
comme p. ex. dans une grange remplie de
chevaux, ou au champ etc.;
qu'on puisse fourager le cheval sans oter la
têtière; dans ce cas elle est regardée
comme licou, mais de manière que les
rênes restent dans toutes les circonstances
en ordre sur le cou du cheval, et prêtes
à être saisies; b
que le tout conserve l'ensemble et l'extérieur
militaire ;
que la réunion de tout n'empêche pas l'usage
de nettoyement et d'arrangement, et que
le cavalier le moins ingénieux puisse sépa-
rer et réunir les parties.
L'équipage, qui va être décrit, est inventé
et construit de manière à remplir ce qui est
exigé plus haut, il contient.
Le harnachement Qi le paquetage.
15
|e la felle aDe( rapprtenattrt
Que la selle hongroise — qui de tems en
tems a subi plusieurs changements, aussi bien
à la forme qu'au rapport de différentes parties
— ne répond pas à ce qu'on peut exiger
d'une bonne selle de cavalerie, tout homme qui
a été long tems contraint à se servir d'une
semblable selle, ne peut qu'approuver l'auteur.
Il n'est pas question uniquement d'un cava-
lier qui a monté une selle pareille, mais bien
aussi celui qui aurait journellement sellé et
paquétë son cheval, et qui outre avoir été
rendu responsable de tontes les suites nuisibles
qui puissent provenir de la manière de seller
et paqueter, a fait, quant à ses armes, tout ce
qu'on peut prétendre d'un cavalier. —
16
Cependant il y a des hommes qui louent
la selle hongroise re'glée. — Mais combien de
ceux qui louent cette selle s'en servent-ils?
Ne voyons nous pas que tous nos jennes offi-
ciers de cavalerie aussitôt d'avoir fini leur
cours de recrue, abandonnent la selle hongroise
et adoptent la selle anglaise, dont ils conti-
nuent de faire usage. — En serait-ce le cas si
la selle hongroise était telle qu'on pourrait
la désirer? ,
Ce qu'on peut en particulier blâmer à la
selle hongroise, c'est:
Relativement au cavalier.
j;j 5 Le siège de l'enjambée trop étroit et per-
pendiculaire qui à la durée devient très fatigant
pour le cavalier et l'engage — pour trouver du
repos ou du soulagement — à se retirer vers
le haut de la fourche de derrière, par où la
selle — qui par là augmente la charge au cheval
,^ glisse aisément en avant et occasionne de
la pression nuisible.
Les étrivières sont placées de manière, que
le cavalier a grande peine à prendre la juste
position de ses jambes; ce qui tient à ce
que les genoux sont disposés à s'avancer, et
les talons à s'élever quand on donne mollets
au cheval. — Ceci .est principalement .le..
w
avec les jeunes cayaliers, qui n'ont pas de
l'exercise, de l'adresse et de la précipitation
nécessaires, et qui ne s'obtiennent qu'avec d'au-
tant plus de peine, qu'il-y-a plus de difficultés
à vaincre. — Des hommes qui ont servi long
tems, et qui ont rempli ce qu'on peut exiger
d'un cavalier, ne peuvent guère servir de
preuve que cette selle réponde à toutes les
exigences, car avec du tems et de l'exercise
on peut beaucoup faire, et vaincre beaucoup
de difficultés, mais si les empêchements présents
sont levés autant que possible il est hors de
toute doute, que par là on gagne du tems
et de la force — ce qui facilite l'exécution
pour le cavalier. —
Relativement au cheval.
Cette selle n'offre pas l'assiette ferme et
tranquille, ce qui est une condition essentielle
pour préserver contre le blessement.
C'est surtout une faute générale que la
selle glisse en avant. — La causse en est que
les lames sont trop courtes pour remplir toute
la couche de la selle. — Car comme la selle
doit être placée autant en arrière que le poids
du cavalier se trouve perpendiculairement au
dessus du point de conversion du cheval,
quand celui-ci se tient droré- sur. ses quatre
2
18
pieds il-y-a une distance de plusieurs pouces
depuis le bord de devant des lames jusqu'aux
épaules du cheval.
Lorsque le cheval se meut, la selle
cherche la couche naturelle, dans laquelle elle
s'appuie contre les épaules; — mais comme
par là le centre de g-ravité du cavalier tend
à s'avancer, l'équilibre équestral est déplacé,
et le cheval est surchargé de tout un poids
sur le devant. — t ^'^
Le susdit inconvénient a aussi souvent sa
cause dans la formation du cheval, lorsqu'il
a un garrot bas ou une couche de sangle
située trop en avant, ou même les deux en-
semble, ce qui fait que la selle s'avance. Il
y-a toujours des chevaux qui sont fort ven-
treux, ce qui fait considérablement tomber en
avant la couche de la sangle.
La position diagonale des branches de la
fourche de devant et le passage aux étrivières
derrière celle-ci, qui remplissent considérable-
ment la partie de devant des lames fait que la
sangle de devant doit être posée autant en
arrière qu'elle soit attachée dans une position
perpendiculaire, et qu'elle se trouve au dessus
de l'endroit le plus ventreux du cheval. —
19
Cette circonstance est la cause que la
sangle, sous les mouvements du cheval, cherche
la place où elle trouve le moins de résistance,
ce qui est vers l'endroit le plus mince, ainsi qu'il
a éié dit au sujet de la couche de la sangle.
De cette manière la sangle, en tirant la
selle avec elle, porte celle-ci en avant dessus
le garrot et des épaules, par où le cheval
est facilement blessé. — 'i)
Cet inconvénient doit être levé, pour pre'-»
venir par là un fait non moins nuisible, c'est
à dire de serrer la sangle trop fortement, à
fin d'empêcher la selle se glisser en avant,-
ce qui gêne la respiration du cheval, comme
il expose égalemeut ses parties intérieures au
danger d'en souffrir.
Que la selle anglaise, la selle allemande,
aussi peu que la selle hongroise sont en état
d'éviter de glisser en avant — prouvent la
sangle d'arrêt, doniouj se sert si généralement,
et qui est pénible et nuisible au cheval. —
A II est clair que si à la selle anglaise on
prolongeait les lames, et en même tems tirait
en avant la sangle, à laquelle on donnerait
une largieur convenable, on obtiendrait par
là à la selle une assiette correcte et ferme.
20
On ne peut le nier que la selle hongroise
aussi bien que la selle anglaise ont leurs pro-
pres bonnes qualités; mais il n'est pas moins
vrai qu'elles ont aussi de grandes imperfections.
S'il était en notre pouvoir de réunir le
siège commode de la selle anglaise et le
maniement bas du cheval, au serrement
(assurance) plus ferme de la selle hongroise,
on pourrait penser qu'on aurait beaucoup
gagné pour le cavalier, quoiqu'il y aurait bien
des choses à réaliser à l'égard du cheval, car
ni l'assiette principiale ni la sous-couche de
ces selles ne sont de nature d'assurer une
position tranquille et ferme, ni d'empêcher
que le cheval soit blessé dans de certains
occasions.
I. L'ARÇON
iTab. L Fig. I.)
doit être fait de hêtre bon, fort et coriace.
i Quoiqu'il est hors de toute doute, que le
bois qui par la nature a la courbure qu'on a
l'intention de lui donner pour les différentes
parties de l'arçon soit bien fort, des essais et
des longues épreuves ont convaincu l'inventeur
21
qu'un arçon plus mince que celui qu'on emploi
généralement, un bois droit (de crue droite) et
coupé, mais pourvu de la garniture nécessaire,
a été suffisameut fort.
Quant aux fourches, on ne gagne pas
beaucoup à choisir du bois crû en fourche,
puisque ce bois a besoin de la même garniture
que celles qui sont jointes; ajoutons qu'on ne
peut pas rendre si mince le bois crue en
fourche que le bois droit sans perdre en
cohésion.
Cependant comme la manière de couper
des arçons n'est pas l'objet de ce traité, Fau-
teur se borne à la description de l'arçon, se
reservant l'avantage de s'en expliquer à une
autre occasion.
a. Les lames (bandes).
(Fig. I. S.)
Pour que la selle ait une assiette ferme et
immobile, les lames doivent s'appuyer de leurs
bords de devant aux épaules du cheval ; être
parallèle avec le dos et offrir un plan d'appui
bien étendu.
Pour être compris dans la suite, on avance
les dénominations suivantes :
22
„le surface^% qui fait le dessus;
,^le plan de repos^\ la partie qui pose sur le
dos du cheval;
yyles pattes de devanP% la partie qui se trouve
au devant et sous les branches de la four-
che de devant;
,,les pattes de derrière'^, la partie des lames
qui tourne en arriére et se trouve sous et
derrière les branches de la fourche de
derrière;
^J'entre deux", la partie qui se trouve entre
les fourches;
„les entailles^' dans les quelles les branches
des fourches entrent;
,Je creux" est Téchancrure du bord de
dessous de lames, sous l'endroit où l'on
applique les sangles. —
La courbure et la tordure des lames se
règlent entièrement sur la forme du dos du
cheval. —
Les lames ont leur plus grande épaisseur
au bord de dessus de l'entre-deux par ce que
c'est là qu'elles soufFerent le plus : — elles
sont pins minces vers le bord de dessous. —
L'argeur des lames est vers leurs bouts 4'',
et au millieu 3'' 6''', la longueur 21''^:'^ A
23
chaque lame se trouvent 6 trous des lacets
qui atttachent la sang-le.
Pour enfoncer ces Jacets, leurs trous sont
liés par une coulisse au coté intérieur des
lames dans tout la longueur.
Au bord de dessus de l'entre-deux se trou-
vent à chaque lame 4 trous par où passent
les lanières qui tiennent le loup aux lames. —
n il b. Les fourches.
1. ,,La fourche de devant^'
(Fig. I. A.)
consiste en deux pièces, qui sont collées et
pourvues de garniture de fer. —
rn La fourche a les dénominations suivantes:
Jes branches'- droite et gauche, dont cha-
cune fait la moitié de la fourche. —
)iîf,,/a superficiel^ est la partie qui tourne vers
jîfi le haut;
\h ,,/a voûte'', tourne vers le bas, et fait voûte
entre les bords supérieurs des lames;
3r\„les pieds'' sont les parties qui tournent vers
le dessus des lames, et sur les quels la
fourche repose. —
Pour produire un siège plus long et plus
libre pour le cavalier, par où son poids est
plus également distribué à tous les points de
24
la selle, et par où la charge est allégée pour
le cheval, on a prolongé les lames et fait
le changement suivant:
La fourche est d'une inclination en avant,
changée en arrière, en faisant avancer la partie
inférieure, et retirer la partie supérieure.
Par là, l'appui des cuisses est plus long
et plus libre, car en avançant la partie de
dessous de la fourche il est donné une place
convenable pour avancer les étrivières; et en
retirant la fourche de dessus — par où le
garrot devient libre — on est en état de
diminuer considérablement sa hautenr, par où
la conduite du cheval a gagné. — Car en
baissant la main de rêne, l'angle qui se forme
du mors et des rênes devient plus grand, et
l'effet de la maindaugmente. —
Cet abaissement de la fourche de devant
a été fait en ôtant de l'épaisseur du bois au
milieu, et en partie en baissant la hauteur de
la gorge de la sellerie, car celle-ci étant
rétirée et éloignée du garrot, la selle est
moins sujette à plonger que lorsque la fourche
penche en avant.
; La fourche de devant étant plongée offre
des côtés plus grands et plus larges sur les-
quels la charge de devant obtient un appui
25
stable et ferme, appuyant sur les côtés du
cheval.:H').>i^! , »:h;/;, ■,'.-,
.'■'] „ce qui n'est pas la propriété de la selle
hongroise où le poids entier de la charge
de devant appuie sur la fourche, en
touchont à peine le cheval, — et par où
^JT) le poids de la selle est considérablement
augmenté." —
ATtj^'»f*r nos» i!*^ 1 .:
2. ,iLa fourche de derrière^''
consiste comme la fourche de devant, en deux
pièces; elles sont jointes l'un sur l'autre, collées
et pourvues de garniture. — iu^.
.,;,! Cette fourche a les dénominations sui-
vantes :
,,Les branches''' droite et gauche;
.,la face'''' le plat qui tourne vers le siège;
,\\^le côié de derrière'- le côté qui est le plus
i,{, en arrière;
, „te voûte'' \
j • / «« I comme a la fourche de devant.
• 5>^^^ pieas ) ,(., ,5J. ,,,j 'j[^|iH'viui
.,j}., Comme la fourche de devant est abaissée,
C'est aussi le cas avec la fourche de derrière,
mais cet abaissement n'est pas dans un plus
haut dégrè que la fourche est en état de
donner l'appui nécessaire au cavalier, et à Jft
charge de derrière., ^rn^^i ^.
26
Les fourches plus basses amènent une selle
plus basse. — Le cavalier s'approche donc
par là du cheval, et de cette manière l'assiette
vascillante de la selle hongroise est entièrement
levée. —
On-y-voit en même tems que l'arçon décrit
a pour base la selle hongroise et la selle
anglaise, à la dernière des quelles son siège
a plus resemblance. Mais dans la selle men-
tionnée l'appui des cuisses et le siège (l'appui
du derrière) sont entièrement confondus, de
manière que le cavalier appuie simultanément
sur le derrière et sur la partie intérieure des
cuisses depuis l'enjambée jusqu'à la partie in-
térieure des genoux. —
Cette position est d'autant plus commode
que la cuisse touche également par tout, ce
qui s' ensuite de la forme des côtés de la selle
qui penche également depuis le milieu du
siège; par où la surface de la selle devient
parallèle aux côtes du cheval. — ,,Ceci est
bien le cas à la selle hongroise — supposé que
le loup n'est pas si élevé ou que la selle n'est
pas trop grossie par le panneau — plus qu'à la
selle anglaise et la selle royale (nommée alle-
mande), car le siège de celles-ci, qui ressemble
le plus au tabouret, forme par sa surface un
2T
angle avec le plat de la cuisse, d^où il s'ensuit,
que dans une telle selle la cuisse n'appuie pas
également, sur ïtous les points, à tous les mou-
vements le corps du cavalier. — Quand des
mouvements surviennent pour le cavalier, monté
dans la selle anglaise, où il a besoin de se fier
au serrement pour faire un coup tranchant
ou un coup de pointe, il est forcé de quitter
son siège, et ne reste maître que de la moitié
du serrement.
Tout homme qui entre en lutte dans une
telle selle, constatera cette assertion. —
imiiu c. La garniture,
1. A la fourche de devant
elle consiste en deux bandes de fer, qui cou-
vrent la jointure, savoir
„la bande de gari^ot'^ qui en suivant la voûte
s'appuie aux bords supérieures des lames;
,,/a contre bande'^^ qui couvre la jointure au
dessus, elle diminue en largeur vers les
bouts. Par chacun de ces bouts passe
yyle bouton de fonfe'^ (F\g. i. h.) et au dessus
de celui-ci „un rivet'' (iv) qui passe par la
branche de la fourche et par la lame. —
Par la bande du garrot et par la contre-
bande passent 4 rivets qui les fixent. —
28
fiiUfti 2. A la fourche de derrière it
au| côte de derrière (Fîg. i. b.) il se trouve „le
croissant" (K) une pièce de dimi-rune.^iiii>'»^^lî-^
A chaque branche un crampon (K) pour les
courroies externes du porte-mauteau. n^/uoiu
^^, Par les branches des fourches et des lames
passent pour les joindre outre les deux ^—
nommes à la garniture de devant (iv) — encore
6 rivets (M) (ainsi 8 entout) dont deux passent
par chacune des branches des fourches et par
les lames.— i-iu; * <.;/iiyd ai^u
On a préféré des rivets au lieu des che-
villes qui puissent glisser et occasionner des
blessures.
Les rivets permettent de faire f arçon plus
mince, sans l'affaiblir, tandis qu'avec des che-
villes il faut un bois plus épais pour les tenir.
)iuo/ ;;i Ji4. U archet des étrivières
;'•*/(«(;( -^'lî* h rïu>i(Fig.I. S. c. «tvo .;..4*^;;
consiste en un archet (m. o. m.) qui à chaque
bout a un petit plat à trou, par lequel passe
un rivet qui la tient aux l'ames. —
De cet archet sortent en ligne horizontale
les deux bras (p) munis de roulettes ,,1".
Ces bras terminent par une pièce (p) qui
entre sous la bande de garrot et est fixée
par. un rivet. — o « nj
29
'^)i\ L'emploi de cet archet au lieu des trous
pour les étrivières percés par les lames, a outre
Tavantag-e qu'il permet que la masse des lames
peut être bien plus mince qu'en g^énéral, celui
de donner à la selle plus de force en réunis-
sant les lames et celles-ci avec la fourche de
devant. -^nj'>'n'n; Ji»> f^in*i'>ff wah p.nsvf^ j^i'^iri*»
En plaçant les étrivières plus en avant,
on a obtient pour le cavalier une position
aisée et libre, aussi bien pour les cuisses que
pour les jambes, de manière qu'il peut les
remuer avec facilité en avant et en arrière
selon le besoin. — •>;i>j;ii{:) si
Anoii nos j^*;{| >c»fli;7/: innJ-j
^a Oâ' voit par là, que quand le cavalier prend
la position normale, les étrivières suivent par-
faitement l'os de la jambe, en tout étant visible
devant lui. — 'b Ht
"<^ On a toujour Ml entendu exiger à la leçon
d'équitation que le cavalier doit retirer les
genoux, afin que les étrivières — comme il
est dit — fussent visible devant Tos île la
jambe!" — Mais comment fallait-il entendre
ceci? C'est ^ que l'auteur n'a pas pu compren-
dre, car, — comme les étrivières de la selle
hongroise sont placées tellement eu arrière
qu'ils se trouvent souf les cuisses, il devient
30
impossible au cavalier de garder une attitude
libre et naturelle. —
La selle de ma construction n'a pas de
ces inconvénients. — Le cavalier qui doit avan-
cer le corps pour porter un coup tranchant
ou de pointe, y trouve un appui dans les
étriers sans rien perdre du serrement ou de
la balance. —
Il est clair que le soutien des étriers est
bien important pour le cavalier. — Mais, —
si les étriers doivent remplir leur destination,
il faut qu'ils soitent appliqués de manière que
la charge (c'est a dire, le corps du cavalier),
en étant avancée, ne déplace pas son poids
tant en avant du point de soutient (qui se
trouve dans Tétrier pendant perpendiculaire-
ment) qu'il porte la tendance perpendiculaire
en tel degré que le cavalier ne puisse pas
éviter de s'appuyer sur la charge de devant,
ce qui est le cas avec la selle hongroise où
les étriviéres -comme il fut dit — se trouvent
tout à fait en arriére. — •
Il est encore à remarquer. Quand les
étriviéres sont placées ainsi il serait difficile
au cavalier de porter (soulever) le cheval, au
cas que celui-ci bronche pendant l'attaque ou
en faissant un saut.
31
d. LéQ loup
(Pig. ï. - W.)
«st une courroie environ de 19" de long, de
large 4", et fixée aux fourches par des petits
clous. —
Cloué ou bout de la fourche, de derrière,
le loup est fendu au milieu à une distance
d'environ 5", et les deux parties sont tirées
vers les côtés pour avoir par là un siège plu»
large, et pour empêcher que la courroie blesse
le cavalier.
Au milieu du loup se trouvent 4 trous
pour un lacet qui sert à attacher la courroie
du dos à la selle.
Pour plus de soulagement du cavalier la
fourche de derrière est creusée à son
côté intérieur, le loup obtient par là
plus d'élasticité, et le cavalier se trouve
sur un plan parfaitement égal, uni et
commode, sant être gêné par au cun frotte-
ment de la fourche de derrière. —
A la partie de devant du loup se trouve
un petit anneau quarré avec rouleau:
„L'anneau de suspension!'^ (F»g- 1- — o.) pour
la courroie de suspension (la courroie du milieu
de manteau).
Le loup est uni aux lames par des lacets;
mais pour faire le siège parfaitement uni, et
32
pour éviter les petites inégalités qui provien-
nent ordinairement par Jes lacets qui tiennent
le loup aux lames, il-y-a une courroie étroite,
cousue sous le loup, des deux côtes pour les
trous des lacets. —
Pour éviter toutes les peines et les incon-
vénients occasionnés par l'ajustement de la selle
ordinaire, qui est nécessaire aux arçons hon-
grois, mais qui ne peut, sans de grandes
difficultés, avoir lieu en campagne, on a adopté
une seule mesure d'arçon applicable à tous les
chevaux, d'autant plus que toutes les épreuves
et les essais qui ont été faits aussi bien en
Danmarc qu'en Suéde et Norvège etc. on n'a
employé des arçons que d'une grandeur et
dimension, sans égard à la différence de la
forme du dos du cheval, même sans aucune
modification de la sous -couche (les coussins
des lames). ,h>ji£iiu»t
Et néanmoins ces essais ont produit le
résultat le plus favorable en ce qu'aucun cheval
n'a été blessé. — ; , n; ^»5ïiiijj> ;;j;>i.i;:; u\ i-^ .m
rjî Si cependant se trouvait un cheval qui eût
le garrot si extraordinairement haut qu'à cet
endroit la selle pût le blesser; cet inconvénient
serait aisément levé en augmentant la sous-
couche des lam€s. m .j '•»,.»<
33
Il serait de même d'un cheval qui aurrait
le dos extraordinairement droit, ou qui serait
très ensellé: en ce cas on aurait le parallé-
lisme entre la selle et le dos, en augmentant
la sous -couche ou vers les bouts ou vers le
milieu. —
On s'était convaincu, qu'en observant les
soins usités par la cavalerie sous l'action de
seller, — l'emploi de ma selle garantit par-
faitement le cheval du blessement. — Ce qu'on
peut d'autant plus entendre que ces selles
ajant été employées par l'artillerie aux chevaux
du train, ont donné les résultats aussi avan-
tageux qu'à la cavalerie. — Une preuve ulté-
rieure de l'utilité de cet arçon est qu'on s'en
est même servi, au lieu de coussinet de charge
du sous -verge, et on l'a employé à ce but
avec entière réussite pour le cheval qui tire
dans la fourchette de l'avant -train d'affût. —
Ce changement est d'autant plus convenable
que l'équipage de selle de l'artillerie devient
plus égal; et comme la selle et le harnais
sont rendus entièrement indépendant l'un de
l'autre, le paquetage est aussi arrangé de la
même manière que celui de la cavalerie: on
pourrait, au cas que les chevaux fussent tués,
les remplacer par des chevaux de cavalerie
tout équipés. — L'enharnachement de tels
-34
chevaux est exécuté au plus vite en débou-
clant la sangle et la courroie d'en bas de
verge du collier, et en tirant le tout de
derrière au dessus de la selle. — Il faut
remarquer que la courroie du dos du harnais,
est dans ce cas conduit par la sellerie et est
attachée devant à la fourche par la courroie
du milieu du manteu. — Il est clair qu'un
arçon qui s'était montré capable de résister
au frottement très augmente, sans nullement
molester le cheval, était de nature à satisfaire
à tout ce qu'on peut exiger, aussi doit être
régardé de bonté essentielle.
Lorsqu'on pose l'arçon sur un plan horizon-
tale, la distance perpendiculaire entre les points
les plus élevés des fourches doit être 7" au
dessus de ce plan.
La distance entre les points les plus élevés
des fourches est 19". — De la longueur de 21" 6'"
qui font les lames, 15" 6"' font la charge (la
couche de la selle proprement-dit) et il en reste 6''
dont les 3" sont pour l'arrondisement de devant
et les autre 3" pour celui de derrière. — La
largeur de la charge de la selle est comme
il suit:
Le dessous de devant 10" 6'" et le dessus 6"
., d'en arriére 12" 3"' „ 6" 6'"
„ au milieu 9" 6'" ,, 5"
35
La hauteur de la sellerie est sur le plan
nommé 6" de devant et 5'' d'arrière. —
L'arçon avec la garniture et le loup pèse
environ 5" livre. —
n. LES GDIRS ET LES COURROIES.
Tous les lacets qui se trouvent à la selle
hongroise — exepté les lacets du loup et les
lacets de la sangle — sont évités à|la selle
mentionnée.
L'expérience l'a suffisamment démontré, que
ces courroies (lacets) se détendent, ce qui arrive
surtout avec les lacets des fontes; — elles ren-
dent d'ailleurs tout l'assemblage très compliqué
et demandent long tems pour réunir les différen-
tes parties. —
Où il-y-a grande résistance il est difficile
d'empêcher que le noeud qui doit tenir le tout
de glisser; et comme il est plus aisé et plus
vite d'attacher à boucle les différentes parties,
que de les attacher à noeud, la boucle est la
serrure la plus solide, en particulier pour les
courroies et les sangles; ainsi il est juste de
supprimer les noeud et les noeuds coulants. —
3-
36
a. La sangle de devant avec les lacets
et sa courroie à boucle.
(Tab. III. Fig. ir. a et IV. b.)
Cette sangle consiste en deux pièces dont
celle à droite est un peu plus longue que celle à
gauche. Toutes deux ont à l'un bout quelques
trous de lacets et à l'autre un anneau à rouleau.
La sangle est attachée à la selle par des
lacets, un à chaque côté. —
Ces lacets qui sont rétrécis vers les bouts
doivent être mis à l'arçon avant les coussins
des lames.
L'attachement de la sangle est fait de la
manière suivante (voyes la figure Ilf. au plan \.)
La sangle est mis sur les lames, ainsi que
quatre trous de lacets des premières se trouvent
directement au dessus de quatre trous de lacets
des dernières.
Le lacet avec l'un de ses bouts est tiré du
haut en bas par le trou (a) et du bas en haut
par le trou (d), encore une fois par les mêmes
trous, — maintenant le lacet est tiré par les
trous (b) et (c) deux fois; — et enfin le bout du
lacet est mis sous la partie de la courroie qdî
se trouve entre les trous (b) et (d).
La sangle est serrée par une courroie de
boucle (courroiie coulante) (m) qui est attachée
S7
à la pièce droite. — Le bout est introduit par
Tanneau (e) de la pièce de sangle à gauche, et
enfin après être tirlé par la boucle (c) et serré,
il est introduit dans les passants (g) et (h). —
On verra par l'arrangement fait à la sangle
que le serrement de celle-ci s'effectue plus aisé-
ment, et qu'eu ce cas la selle n'est pas exposée
à glisser vers le côté droite ce qui est ordinaire-
ment le cas à la selle hongroise, car en serrant
la sangle le cavalier n'a besoin que de mettre
la main gauche sur la sangle près au dessus
de l'anneau à rouleau de même côté et presser
la sangle vers le côté du cheval, tandis que la
sangle est serrée. —
En baissant la boucle de la sangle de manière
que la serrure est placée sous le ventre du
cheval, on a obtenu que le boucle ne puisse
gêner ni frotter les jambes du cavalier. —
b. La sangle de derrière (le surfaix)
(Fig. V.)
est comme la sangle de devant pourvue des
anneaux à rouleaux, un à chaque bout. — Cette
sangle est comme la première serrée avec une
courroie coulante (m).
Une des conditions principales pour empêcher
la selle de blesser est de la retenir à sa place.
38
C^6st ce qu'on obtient en donnant à l'appui des
lames la plus g-rande étendue possible, afin que
ces lames remplissent toute la couche de la
selle, depuis le bords de derrière de l'omoplate
jusqu'à en arriére , pour que tout le poids du
cavalier se trouve précisément entre le garrot
et la croupe.
Le plat des lames doit être parallèle avec
le dos du cheval, et la couche de la selle entière-
ment indépendante de la couche de la sangle,
c'est à dire, la selle et la sangle doivent être
réunies de manière que la dernière ne puisse
glisser, ni en avant ni en arriére, et par là tirer
la selle avec elle. —
Pour obtenir cet effet, la sangle ne doit pas
seulement être posée à l'endroit du cheval qui
forme la couche naturelle de la sangle, mais il
faut aussi qu'elle soit posée perpendiculairement;
car par là elle est empêchée de glisser. —
En réunissant la sangle et l'arçon, on pose
le dernier au dos du cheval, et lui donne la
juste position, on cherche la couche naturelle
de la sangle sous la poitrine du cheval, puis on
tire une ligne perpendiculaire jusqu'aux lames,
et enfin à ce point on attache la sangle.
De cette manière la sangle reste à sa place
sans faire d'autre effet que de tenir la selle d'un
poids perpendiculair. —
39
Si l'on n'observe pas cette règle, la sangle
ne fait pas l'effet désiré, puis qu'elle ne manque-
rait pas — sous les mouvements du cheval —
de prendre la position perpendiculaire, si après
être serrée elle se trouvait dans une position
oblique; et en ce cas la sangle, en s'avançant,
tirerait la selle avec elle, jusqu'à ce-que la par-
tie supérieure de la sangle se trouvait perpen-
diculairement sur le point où la sangle est mise
sous le ventre du cheval. —
Si encore la sangle — après avoir été
attachée dans une position oblique, la sangle a
pris une position perpendiculaire, elle est trop
longue et ne peut présenter à la selle le soutien
attendu.
Il est donc nécessaire d'attacher la sangle à
l'endroit des lames qui se trouve perpendiculaire-
ment disposé au dessus de la couche naturelle
de la sangle c'est à dire sous le ventre du
cheval. —
Ce point dépend de diverses formes de
chevaux; ce qui, en un mot, fait plus ou
moins avancer la sangle. Il est facile de
reconnaître, que cette différente manière d'at-
tacher la sangle, peut être emploj'ée à cette
selle, puisque la position de la fourche de
devant, dont il fut question et par la quelle
40
l'entre-deux de» laines est prolongé, lui fournit
la place.
Le norpbre des trous du lacet de la sangle
est donc augmenté jusqu'à six de chaque côté,
tandis qu'à la selle hongroise il-ny-en a que
quatre. —
On objectera peut-être à cet arrangement
que la position de la sangle, plus en avant
qu'à l'ordinaire, ferait trop appuyer la selle
avec sa partie de devant; — mais on pourrait
répondre à cette remarque: „Qu'outre qu'il-y-a
un contre-poids du cavalier au siège qui est
reculé considérablement, on a prévu cet incon-
vénient, et on l'a entièrement levé en plaçant
la sangle de dessus (le surfaix) derrière la
sangle ordinaire, par où la pression de devant
est contreballancée par la pression de derrière.
Les avantages obtenues par cet arrange-
ment (les sangles l'une à côté de l'autre) sont:
Qu'on a par là une sangle plus large, ce
qui sert non seulement à soulager le
cheval, mais à ce qu'on n'a pas besoin
de tant serrer la selle, comme c'est le
cas de la selle hongroise où les sangles
se trouvent l'une sur l'autre.
En sorte qu'en route les sangles de
cette selle sont de Finfluence moins nuisible
qu'à la selle hongroise;
41
que la pression qui vient de ce que le
cavalier, en se servant de Tanne blanche,
avance le corps ou Tincline de côté, est
moins sentie du cheval quand la selle est
,. ..|j reténue par la sangle large, que lors-
qu'elle est fixée par la sangle étroite; —
car la selle avec des sangles voisines (Fune
à côté de l'autre) a un plan plus grand,
plus étendu, et reste plus ferme et plus
immobile ;
que Tune des sangles peut être détachée
ou lâchée sans qu'on ait besoin de toucher
à l'autre ou la détacher;
qu'il est aisé de serres les sangles qui cou-
chent l'une à côté de l'autre; car avec
celles-là il est au pouvoir du cavalier,
en les serrant peu à peu et alternative-
ment, d'empêcher que le cheval — en
se gonflant — gêne le serrement, ce qui
n'est pas toujours obtenu par les sangles
posées l'une sur l'autre: attendu que le
cavalier présume la selle bien sanglée,
tandis que le contraire a lieu, ce qui se
montre à une très courte distance de
marche.
La sangle étroite n'offre pas la résistance
nécessaire pour faire rester immobile la selle
tant en la montant que lorsqu'on en descend.
' 42
En général la selle glisse, dans ces deux cas,
du côté gauche, et le cavalier est obligé, i en
mettant pied à terre, d'appuyer sur la fourche
de derrière, et quand il eût monté d'appuyer
sur rétrier à droite, pour remettre la selle à
sa place; ce ci n'est pas le cas de la selle
d'écrite qui, même avec des sangles rélâchées,
reste immobile.
11 n'est pas douteux quil faut regarder
comme un avantage, de pouvoir resangler sans
détacher les deux sangles, car on évite par là
que la selle se détache entièrement.
On demande peut-être — si Ton gagne
par là?
En ce cas on se permetterait de répondre:
Le resanglement a ordinairement lieu en
route, pour assurer la fermeté de l'assiette de
la selle, enfin d'empêcher le blessement. —
Le cheval aurait pu avoir été si long tems
sellé que — par digestion ou par d'autres
causes il est raminci, alors les sangles sont
relâchées, et le cavalier est obligé de resangler.
S'il se trouve en colonne ou en détache-
ment, et qu'il est obligé de faire halte à ce
sujet, son cheval se trouvant seul en arrière
— deviendra impatient. Dans une telle situa-
tion le cavalier se trouve réduit à la manière
ordinaire de sangler, qui consiste à détacher
43
(déboucler) les denx sangles, ce qui est fort
de i favorable ; car le cheval n'a qu'à se tour-
ner pour que la selle tombe à terre.
Si le resanglement doit se faire à proxi-
mité de l'ennemi, et qu'on peut attendre à
chaque moment d'être surpris, une telle situa-
tion devient plus sérieuse et fort dangereuse
pour le cavalier.
Là où les sangles sont possées l'une à côté
de l'autre, on n'a pas besoin de détacher les
deux sangles en même tems — quand il faut
replacer la selle; car on n'a qu'à déplacer
peu à peu la selle et les sangles vers l'endroit
où elles doivent être. — Ce qui n'est pas
difficile aux sangles rélâchées (quand celles-ci
se trouvent à côté l'une de l'autre). A ce
fait, on saisit la selle aux fourches, une main
par devant et l'autre par derrière, et en soule-
vant la selle — on l'avance ou la recule autant
que de besoin, puis on introduit les main à
plat (le plat intérieur vers le dehors et les
pouces vers le haut) derrière les sangles, et
retire celles-ci en avant ou en arrière jusqu'à
ce qu'elles posent perpendiculairement. — Enfin
on serre les sangles.
Il faut pourtant s'assurer que la sous-
couche de la selle n'a pas de plis, eu passant
le plat de la main en avant et en arrière sur
44
les côtés sous les lames. -^ Il faut aussi
observer que la chabraque se trouve assez
en arrière pour que le porte-manteau repose
dessus. —
Quant au changement du lacet long, qui
se trouve aux surfaix réglés, avec un serre-
ment égal à celui de la sangle de devant, on
remarquera:
Qu'il est plus aisé et plus vite de boucler
le surfaix (la sangle de derrière) que de le
lacer. Chacun qui a essayé les deux cas
l'approuvera.
Outre que le noeud hongrois, qui serre
la courroie nommée, peut se défaire sous le
mouvement, dans quel cas le cheval marche
aisément sur la courroie, on j est aussi exposé
pendant la marche ou au bivouac, lorsqu'en
resanglant on est obligé de détacher la sangle
de dessus tandis que la sangle de dessous est
serrée. La courroie longue pend alors, elle
n'est pas seulement exposée à être foulée du
cheval du cavalier, mais aussi de celui de son
camarade. — Si la courroie est ainsi déchirée,
elle a besoin d'être nouée, et lorsque le tems
le permet, d'être consue, si l'on n'a pas une
courroie de réserve; mais ce serrement (rentrai-
ture) qui produit un noeud, ou au moins une
inégalité, rend difficile de serrer la sangle et
45
peut élre par son racourcissenient, serait elle
rendue trop courte. -^^
Le jeune cavalier est souvent porté, en
serrant le surfaix, de le serrer trop fort, • —
la cause en est le moins d'effort qu'il faut
pour lacer au lieu de boucler: d'un autre
coté il tient à ce que le surfaix n'a point de
trous, comme la susdite sangle, qui lui servi-
raient de mesure.
Le panneau qui à la selle hongroise est
regardé si nécessaire — en partie pour em-
pêcher le cavalier sentir les noeuds, que les
lacets occasionnent, ainsi que la sangle avec
sa boucle dans la couche de cuisse, et en
partie pour adoucir le siège tranchant que le
loup élevé produit; dans la selle proposée
le panneau en question est supprimé par la
surface unie, qui au moyen d'une construction
différente de l'arçon, est donnée au siège et
au moyen du placement des sangles l'une à
côté de l'autre et des étrivières avancées par
où le siège du cavalier est rendu entièrement
libre.
L'inventeur qui, dans l'espace d'un nombre
d'années avait continuellement fait l'usage de
la selle de la construction décrite, avait acquis
la conviction par l'expérience, ,,que le siège
46
^'ans panneau est bien préférable à celui d
panneau.*'
Il est connu qu'en élevant le siège par
quoi que ce soit, on le rend non seulement
incommode, mais Tenjambée devenue trop
courte, en prive l'assurance, sans dire qu'en
l'élevant on augmente le poids pour le cheval
en rendant l'assiette de la selle balottante. —
Au sur plus il est autant désagréable que
nuisible pour l'homme d'être assis sur un
coussin tout mouillé après avoir été long tems
exposé à la neige ou à la pluie. — Le siège
qui peut être sec dans toutes les circonstances
est assurément à préférer. — Par cette raison
on a adopté une couverture de cuir.
c. ZéŒ couverture
(Tab. I. Fig. VI.)
sert à donner à la selle un bel extérieur, et
en partie à ce qne les pendants descendent
aux côtés du cheval, pour affermir la selle,
pour garantir le cheval contre la friction cau-
sée par les étrivières, les sangles, les armes etc.
Elle consiste en:
„Le siège^^ (a) qui à la fabrication est tendu
mouillé sur l'arçon, par quoi il devient en-
tièrement uni. — En étant plié sur la fourche
de derrière et cousu à deux endroits, il
forme
47
,,/e derrière^'' (b);
► „fe^ devants^' (c) sont cousus au siège j
^,l€s pendants^' (d) cousus aux devants et au
siège. —
A la partie de devant du siège se trouve
„îm troii^' (o) pour Fanneau de suspension, et
vers le derrière:
„îm trou'' (B) pour la courroie du milieu de
porte-manteau.
Aux pièces de devant à chaque côté
„îm trou'' (V) pour les étrivières;
„wne boutonnière"' (H) pour le bouton de fonte.
Entre les pendants et les devants se trouve
une ouverture nommée
„la fente de sangle'' (m. n.) par la quelle entre
la sangle de devant, pour appuyer les pen-
dants. —
Aux clapets (pendants) se trouve encore
»jdeux passants" (r. et s.) à chaque côté pour
les courroies externes de manteau et la
courroie de tour (de guindage).
Cette Couverture (vi.) est détachée, et peut
être ôtée et remis à volonté. — Il-n'y-a donc
rien qui empêche que le cavalier n'ayant pas
besoin des fontes et des sacoches, monte sans
cette couverture, comme aux exercises jour-
naliers, pour dresser le cheval etc., sanv«5 être
48.
incommodé de la dureté de la selle; car cette
selle à nu a précisément la qualité que le cava-
lier peut demander, savoir pour Tos sacre
l'élasticité du loup et pour les muscles des
cuisses, une surface unie, dure et fraîche; —
ce qui est obtenu en ce que les noeuds des
lacets — appliquant la sangle plus en avant —
sont ôtés de l'endroit où s'appuient la cuisse,
et les sangles couchées l'une à côté de l'autre.
— Comme ces qualités préservent le frottement,
la selle unie préserve aussi que le cavalier soit
échauffé. — C'est par ces raisons qu^on a taché
de conserver à la construction de cette couver-
ture, la position parallèle aussi bien à l'arçon à
nu, qu'aux côtés du cheval.
d. LéQS etrivières et les étriers.
1. Les éh'ivières
sont comme celles à l'ancien usage. On observe
cependant en mettant ces courroies, que les bouts
en soient introduits de dehors sous les rouleaux à
l'archet des étriviéres^ et qu'elles soient bouclées
de manière que les boucles se trouvent près de
l'archet. Cet arrangement est d'autant plus con-
forme au but et il convient d'autant mieux au
cavalier qu'il est en état, même de l'assiette, de
régulariser aisément les étriviéres, selon les
circonstances.
49
2. Les étriers,
(Tab. II. Fig. XXHI.)
No. 1. Montre un tel au devant.
„ 2. Au bas, et 3. au côté.
Pour le lancier il a été construit:
,,iine porte-lance^^ (No. 4.) qui peut être ôtée
et remise à volonté. — Elle consiste en.
yyla barre'* (a) et
,,V anneau de lance'^ (b).
La barre forme à un bout un vis à écrou
détaché (e).
Cette barre (a) est mise par les trous (O) de
rétrier, et après cela Fécrou (e), ftnnil
Afin que l'anneau de lance garde la position
horizontale, et que le cavalier puisse y mettre
aisément la lance, cet anneau est pourvu d'un
petit poids (balance) (d).
Il est nécessaire d'observer que la barre ait
libre jeu dans les trous, afin qu'elle reste d'elle
même horizontalement. Pour vue sous les mouve-
ments la lance ne s'enfonce pas trop dans l'an-
neau, afin que le cavalier puisse être en état
Tôter promptement, il faut que la bouterolle de
la lance ait une assiette (arrêt). (Fig. xxiii. s. m.)
e. Ijes fontes avec leurs sacoches
(Tab. I. Fig. vil. a. et VII. b.)
consistent en
50
,,/e* fontes"' (p); „to sacoches^' (h) et ,,/e c/^a-
peleV' (S).
Les fontes sont faites de cuir à oeuvre, et
les sacoches de cuir graissé, et réunies à une
pièce de cuir roide:
,,/e cuir de fond"". (Fig. vu. b. g.)
Les sacoches sont fournies d'un clapet (K)
auquel est cousu une petite attache à boucler,
et à la sacoche une boucle y répondant. Au
bord de derrière des sacoches se trouve un
passant (Q) pour les courroies externes du
manteau.
Dans le chapelet (S) auquel sont cousues les
fontes et les sacoches, se trouvent:
,^im trou" (0) pour l'anneau de suspension
„nne boutonnière'' (H) à chaque côté pour les
boutons des fontes.
Sur le bord de devant du chapelet est cousu
„un passant'' (P) de cuir pour la ganse de
suspension, pour tenir celui-ci immobile à
la fourche de devant.
Au bord de devant de la partie de dessus
des fontes se trouve:
„un passant'^ (v) par où passe la courroie de
tour, pour ne pas glisser sur le bord de
fonte et empêcher par là de mettre ou de
tirer le pistolet.
Au milieu du fond de la fonte se trouve
51
un ^^petit trou'' pour que l'eau ne puisse s'y
amasser.
Au derrière du cuir de font se trouvent:
„wn passant'' (u) pour la courroie externe de
manteau.
f. Ija courroie de tour
qui consiste en deux pièces:
(À) ,^wie courroie à boucle''' à gauche, et
CB> y^une courroie à boucler'''' à droite.
g. La sangle des sacoches
consiste aussi en deux pièces:
(m) ,,/a pièce à boucler^' à gauche et
(a) „/a pièce à boucle" à droite.
h. Les courroies de manteau.
Outre les deux courroies externes (deux cour
roies de boucle ordinaires) il-y-a encore:
,^une courroie du milieu'^ (Xab. i. Fig. vm.) qui
est porvue de deux anneaux de forme
alongée (n. et q.). — Cette courroie qui est
pliée d'une certaine manière forme:
,,wwe courroie de boucle^'' et
„une ganse'' (de suspension) qui ainsi que les
anneaux sont tenues par une couture, éHe
est destinée:
à tenir au milieu le manteau plié;
52
à élever la courroie de tour de devant, et pour
suspendere la selle.
Cette courroie, pliée et cousue, forme ainsi
(Fig. vm.):
,,la ganse de suspension^ ^ (O,
„nne pièce de boucle^^ (y) et
,,une attache à boucler (x\
Les fontes avec leurs sacoches sont mises
à la selle de manière suivante.
Ils sont pendus par le chapelet — (les
fontes de l'avant) — sur la fourche de devant.
L'anneau de suspension passe par le cha-
pelet, et les boutons des fontes par ses bou-
tonnières.
La courroie du milieu de manteau est in-
troduite avec le bout (x) par l'anneau de sus-
pension (0), et après être passée par l'anneau (q),
ce bout (x) est bien tiré.
La ganse de suspension a) passe par le
passant (p) au chapelet.
La courroie de tour est introduite de
devant par les passants (s. so aux clapets de
la couverture de selle. Qu'on n'a pas gardé
la courroie de guindage ordinaire, qui passe
derrière la fourche de derrière, la raison en
est qu'il n'y a point de chabraque qui doit
être tenue à la selle. — Cette courroie qui à
la selle hongroise passe par les passants sur
&3
le surfaix, le tire ordinairement — quand elle
est serrée, — par l'avant. Enfin il n'y a nul
besoin de cette courroie pour attacher, le sac
à fourrag^e, dont les bouts sont tenus d'une
autre manière.
Les courroies externes de manteau sont
introduites par les passants; (q) aux sacoches,
(8) aux clapets de selle, (u) au cuir de fond
et (r) aux clapets de selle de manière que les
boucles de ces courroies tournent en arrière.
Les deux pièces de la courroie de tour
sont introduites par les passants (s. et s.) aux
clapets de selle, en suite la courroie à droite
CB) passe sur la sacoche par le passant (v) à
la fonte à droite par la ganse de suspension
(i) et enfin par l'autre passant (v) de la fonte
à gauche; après quoi cette courroie (B) est
bouclée à l'autre courroie (A) à gauche.
î. Le poitrail.
Comme à la selle hongroise il se trouvent
un poitrail et une croupière; la selle décrite
en est pourvue de même, non pas tant par ce
qu'on à envisagé ces parties de l'équipage de
selle comme absolument nécessaires, mais plutôt
comme une chose qui donne un bel extérieur
militaire. —
Si ces deux parties doivent rèelement ser-
54
vir à soutenir la selle pour l'empêcher de
glisser, il faudrait, — en étant très précau-
sioneux, aussi construire le poitrait et la
croupière et les réunir à la selle de manière
que le but fut atteint sans dommage pour le
cheval.
Si nous regardons à cet égard notre équi-
page de selle réglé, nous voyons que les
courroies des côtés du poitrail — étant liées
avec les fontes — sont situées de manière qu'en
général elles se trouvent diagonalement sur
Tomoplate du cheval. Cela a pour suite, que
le cheval en marchant fait mouvoir continuelle-
ment ces courroies, qui en »e communiquant
à la selle, rend mobile l'assiette de celle-ci.
On voit aisément que ce mouvement se
fait sentir plus d'un côté que de l'autre, ce
qui empire le mal, puisque des positions
roides et des conversions subites du cheval,
des sauts, même le galop en ligne droite
influent plus sur l'une que sur l'autre des
courroies des côtés. — Le bruit qu'occasionnent
en général les pistolets dans les fontes à la
course, et le cabotage de la charge de devant
qui peut être facilement entendu de loin, est
une preuve claire de cette assertion. : — Com-
bien des fois ce bruit n'a-t-il pas trahi, plus
que le bruit des ferrures et des armes, l'ap-
55
proche d'un cavalier et d'autant plus d'une
troupe? On voit quelque fois des blessures
à l'omoplate du cheval produites par Tanneau
de cuir de la fonte; quelle autre cause peut-
il en être si non le frottement provenu des
courroies du poitrail?
Le poitrail (Xab. i. Fig. rx. a.) de notre équi-
page n'est pas lié immédiatement à la selle.
Il est tenu par une courroie qui< passe sur
l'encoulure, et va parallèle avec le bord de
devant de l'omoplate du cheval.
En reconnaissant que la selle doit être
tenue seulement par la sangle, on a cherché
de tenir celle-ci à sa place convenable.
Pour empêcher la sangle de glisser en
arrière elle est retenue par la ganse du mar-
tingal.
Ce poitrail consiste en:
,,wn mariingal ordinaire^'^ (S);
,,deiix courroies de poitrail (r. et t.).
Ces parties sont réunies par un anneau rond
de fer: ,,Vanneau de poitrine^' (O) en suite une
courroie (h) nommée :
,,la courroie de Vencolure^\ qui attachée à
deux bouts dans les boucles Cp et p) tient le
poitrail
56
k, Léa croupière
(Fig. IX, b.)
consiste en:
„/« courroie de croupe'^ (m) avec une boucle
(c) ,,boucle de croupe^\ — Cette courroie
est entrecoupée d'un bout de 12" de long,
et forme ainsi deux attaches à boucler (a et a);
,,/e culeron'^ (n) avec deux boucles;
,,/a courroie de dos^^ (v) qui à un bout est
attachée au loup et à l'autre dans le boucle (c).
Quant à la selle hongroise, il a été souvent
démontré que les courroies de la croupière ainsi
que les pièces des boucles qui se trouvent aux
pattes de derrière des lames et dans les quelles
les courroies nommées sont attachées, ont occa-
sionné des blessures; et ceci a particulièrement
été le cas quand les lacets, qui tiennent ces
pièces des boucles, se sont alongées et que par là
ils étaient hors des lames. Pour éviter cet in-
convénient on a attaché à la selle mentionnée
la croupière par une courroie particulière, qui
passe par l'ouverture pui se trouve sous le milieu
du porte-manteau.
L £/a botte de carabine
(Fig. X. f.)
est comme à l'ordinaire une fonte de cuir (B). —
Sur les deux côtés de la botte il se trouve deux
57
passants fixes (m et m) et un au fond de la botte,
pour la courroie (R) qui tient la botte à la selle
de la manière suivante: Le bout (A) de la courroie
passe de devant sous l'attache de coussin de
lame à droite et le chapelet outour de la fourche
de devant et sort par l'archet d'étriviére au
dessus du rouleau; en suite la courroie est serrée
de manière que sa boucle se trouve sur la
sacoche. —
m. Xa courroie de carabine (de crosse)
(Fig. X. g.)
consiste en une courroie à laquelle est cousu
une autre courroie à deux boucles, de sorte que
le côté du revers de l'une tourne vers le côté
du revers de l'autre. — La boucle (n) est nommée
,,/a boucle de crosse*', et le bout (Kr) la courroie
de crosse par ce qu'elle est destinée à entourer
la crosse. y^,j ,
L'autre bout (sr) de la courroie qui passe par
la boucle (O que nous nommerons „la boucle de
fourche^^, doit au moyen de cette boucle être
attachée à la branche gauche de la fourche de
devant; — ce bout est nommé „/« courroie de
fourche", — Un passant coulant (S) entoure la
courroie longue et la courroie à boucle.
La courroie de crosse est attachée à la selle
de la manière suivante:
58
En faissant entrer la courroie de fourche sur
le rouleau de l'archet d'étriviére à gauche et
sortir par la gorge de la selle, on Fattache à
sa boucle (O) de sort qu^elle pose au dessus du
couvercle de la sacoche à gauche.
n. LéGS courroies de paquetage
ou les courroies de porte manteau consistefl^en:
„/a courroies du milieu''^ courroie ordinaire
à boucle, et
^^deiix courroies externes'^ cFig. ixo chacune
pourvue d'une boucle (m) nommée ^^boucle du
milieu''' par ce qu'elle se trouve après avoir
été attachée au porte -manteau, entre lui et
son couvercle. — Il-y-a à la distance de
2" de cette boucle un anneaux quarré de
fer à rouleau (r). Une courroie (v) nommée
^J attache de dessous'' à la distance de 11"
de la boucle du milieu (m) est consue au
côté de derrière de la courroie nommée.
En suite une autre courroie (us):
,,/a pièce [supérieure^ '^ qui d'un bout est cou-
sue à la même courroie — à deux boucles
savoir:
,,/a boucle de dessous"^ (u) et
„la boucle de dessus^^ (s).
Tous prés derrière la boucle (u), il se trouve
à la longue courroie:
59
,^ime boutonnière'^ ck) pour être boutonnée au
porte-manteau, ce dont on parlera dans la
suite.
m. LES COUSSINS DES LAMES
(Fig. U.)
qui servent de sous-couche à la selle, se com-
posent chacun des parties suivantes:
,Je cuir de lame'' (ii. b.) une pièce de cuir
de plat-quarrëe, avec deux rangées de
trous, et à chaque bout une petite poche
dans les quelles entrent les pattes de lame.
,,/tt couverture'*' (ii. o une pièce de drap 30''
de long et 12'' de large. — Les coins tx:
étant coupés (voyes la figure), on y met:
,,/e remplissage'' (u. d.) qui consistent en 6
pièces quarrées d'étoffe de laine, épaisse
et molle (quelques fois de plusieurs pièces)
dont la plus grande ne doit avoir au de
là de 22" de long et de 4" 6'" de
large.
Ces bandes sont miises par couches exac-
tement l'une sur l'autre, en reservant par bords
une gradration de 6'", en sorte que la bande
de dessus comporte cette distance avec le
bord de la band« de dessous.
60
Si l'arçon est parfaitement ajusté au cheval,
on donne la même long^ueur à ces bandes,
car alors les coussins des lames ont partout
la même épaisseur; — mais si ce n'est pas le
cas, il faut, pour que la selle soit parallèle
avec le dos du cheval, rendre les coussins plus
épais à un endroit qu'à un autre, et les bandes
ont la longueur différente.
Après avoir possé ces bandes Tune sur
Tautre avec le soin nécessaire, on les lie à
divers endroits par quelques points, et puis
on les met dans la couverture (ii. c.) qui, après
avoir été pliée aux quatre bords (Fig. ii. e.) est
attachée au remplissage par quelques points.
Enfin le cuir de lame (ii. b.) est posé sur
la sous-couche formée (ii. e.) de manière que
le bord en de hors de cuir de lame, et qui
tourne vers le bas, devient deux fois si large
que celui au dessus du cuir.
L'affermissement du cuir de coussin se fait
avec de la ficelle fine, tirée par les deux
parties.
Les deux rangs de trous sont fait à cet
effet. Le coussin de lame (u. <sl) est prêt à
être mis. Ce qui se fait en laissant entrer
les pattes de derrière des lames dans les
poches CB) aux coussins, et les pattes de devant
des lames dans les poches ^F).
61
Ces coussins des laines qui procurent un
appui uni et mou pour le dos du cheval,
peuvent, aussi souvent qu'on le trouve ne'ces-
saire, être ôtés, sêchés, aérées et époussétés.
D'ôter le remplissage pour le laver, est
une opération si aisée que tout cavalier doit
pouvoir le faire.
Il a été déjà mentionné, que de tels cous-
sins des lames ayant été ôtés mis à l'air ou
à la chaleur pour les sécher de la sueur, dont
ils avaient- été mouillés, puis époussétés et
brossés, ils n'ont pas en besoin d'autre opéra-
tion, même au bout de trois années, ni d'autre
rafraîchissement pour leur conservation; car le
remplissage qui était de FétofFe blanche ordi-
naire de couverture de cheval — fut trouvé
— étant ôté après l'espace de tems nommé,
absolument dans le même état, que lorsqu'il
avait été mis tout neuf dans les coussins.
Les avantages qu'offrent ces coussins sont
suivants :
Que non seulement ils coûtent moins que
toute autre sous-couche de selle, comme
couverture d'écurie, du feutre doublé.
Quand on se sert du feutre pour la sous-
couche de selle, il est aisément percé
par la sueur du cheval dont se forme
une espèce de croûte au côté intérieur;
62
la raison en est, que le feutre n'a pas,
comme le drap, la cohésion nécessaire
pour résister aux coups ou lavage et
d'autres, mais qu'ils peuvent être conser-
vés moux et frais;
que, parce qu'ils peuvent rester continuelle-
ment attachées à la selle, — ils donent
la falicité à les remettre promptement
et sûrement après être otés; et de mettre
la selle sur le cheval — même dans l'ob-
scurité. Autrement des plis se font faci-
lement sous la selle, le cavalier étant
obligé d'abord de plier et puis mettre
sur le cheval une sous -couche de selle
détachée, comme p. ex. une grande cou-
verture d'écurie ;
qu'en ne couvrant le dos du cheval qu'au-
tant que les lames l'exigent, elle ojffre
une biberté entière au garrot qui joint
à la partie de charge (dont il sera fait
mention dans la suite) et par où on
épargne de la chaleur au cheval;
qu'il est au pouvoir du cavalier de modifier
la sous-couche, si la selle ne convient
pas à un cheval de rechange, ce qui
arrive souvant en campagne. En pareil
cas on rend la sous-couche plus épaisse
en ajoutaut d'autres bandes. De cette
63
manière on garantit le cheval de pression
ou de frottement en cas qu'il maigrit;
qu'en se servant du cheval, on est en état
de guérir d'anciennes plaies — telles que
des ulcères, des farcines etc. qui provien-
nent d'autres causes que la pression de
la selle et qui se trouvent dans la couche
de la selle — en coupant du côté de
dessous du coussins de lames, de manière
que la selle ne touche pas l'endroit blessé.
Quant à la chabraque (dont on parlera
plus loin), il faudra sous l'endroit découpé,
coudre un morceau de linge enduit de suif
ou d'onguent de cire, pour empêcher la bles-
sure d'être frottée.
Si du reste ces coussins des lames doivent,
pour M sûreté du cheval, être si utile à tous
égards, en tous tems et dans toutes let cir-
constances, qu'ils peuvent l'être par un emploi
juste, il est d'entière nécessité que la forma-
tion de ces coussins (à l'exception du cuir des
lames) soit l'objet d'une partie de ce que le
cavalier doit apprendre au sujet de la con-
servation du cheval.
Quand on observe exactement de rendre les
bandes de remplissage des coussins bien unis,
avant de les coudre, il est indifférent de
quelle étoffe on les fait. — De vieilles cou-
64
vertures d'écurie, ou de vieilles pièces d'habil-
lement sont également bonnes.
La couleur n'y-fait rien; par conséquent
il ne sera jamais difficile, même en campagne,
de trouver du matériel pour donner aux cous-
sins la grandeur convenable.
Toute fois pour lever les inconvénients qui
peuvent être regardés comme cause des bles-
sures, il n'est pas assez que Tarçon soit paral-
lèle avec le dos du cheval, mais il faut en
core qu'il ait l'assiette horizontale, ce qui
pose la selle de manière que le centre de
gravité du cavalier tombe à son milieu.
L'arçon s'incline-t-il en avant à cause du
baissement du garrot, la charge (le poids du
cavalier) est nécessairement portée à en suivre
la direction, ce qui non seulement surcharge
le cheval mais l'expose également à être
blessé.
Contre ce baissement de la selle on applique
(quand d'ailiers l'arçon y a largeur convenable)
de petits coussinets en forme de coins qui
sont mis dans les coussins des lames ou atta-
chées immédiatement aux lames par des petits
clous.
Ces coins de même étoffe que le remplis-
sage des coussins des lames consistent en ban-
des de différente forme et grandeur. — Dans
65
ce cas leur forme est quarrée et leur largeur
la même que celle des coussins des lames.
Par conséquent les coins s'amincisent sur
la longueur de devant à l'arrière, selon que
le dos du cheval s'élève ou s'étend (Fig, ii. p.).
Mais si en maigrissant ]e cheval perd la
chair derrière les omoplates Ja selle se baisse
par devant, ce qu'on appelle s'enfoncer: savoir
elle touche le garrot qui, dans ce cas, monte
(entre) dans la voûte de la fourche de devant.
Pour remédier à cet inconvénient on lève
la selle et on remplit l'espace y resté ouvert,
c'est à dire sa capacité vide, tant pour que
la selle redevient parallèle avec le dos du
cheval que pour lui obtenir une couche hori-
zontale.
Pour amener ce résultat, il faut comme
dans le premier cas, mettre des ,coins à la
partie de devant, mais on leur donne la forme
d'un coin divisé en deux parties, de sorte qu'il
présente (considéré comme figure stéréome-
trique) une p;yramide oblique avec des cotés
de différente grandeur (Fig. ii. go.
Il s'ensuit que tout arçon de selle se fait
aisément ajuster à quel cheval que ce soit au
moyen de sous-couche motivée, pourvue qu'il
ait la largeur nécessaire entre les lames et
surtout entre leurs bords de dessous.
66
Des selles dont les lames n'ont pas de
courbe suffisante pour remplir le vide reçoivent
au milieu une augmentation de sous-couche;
à selles qui sont trop courbées, on la leur
donne vers les bouts des lames.
C'est de cette manière que je m'étais con-
vaincu dans la campagne qu'il ne faut qu'un
modèle universel d'arçon de selle pour qu'il fût
applicable à tous les chevaux, car ce n'était
pas seulement les hommes de mon escadron qui
appliquaient des coins et des coussinets à leurs
selles hongroises, mais il-y-a aussi eu des offi-
ciers qui, montant la selle anglaise, s'adressaient
à moi pour pouvoir d'après mes avis, s'aider
de mêmes moyens.
IV. LÀ GHÂBRAaUË
(la hausse ou le tapis de sueur)
CTab. IL Fig. XII.)
est faite de drap épais, et elle est fourrée
(doublée) d'étoffe de couverture d'écurie et
pourvue aux côtés de cuir (m) „cmrs des jambes''.
Au devant et au dessus de la couture du
milieu, il-y-a une ganse de cuir (o „la ganse
de suspension^'.
La chabraque est d'une extention suffisante
m
pour s'étendre aussi bien en avant qu'en arrière
sous le paquetag;e.
Comme Ja couverture de cuir donne à la
selle un extérieur satisfaistant et d'apparence,
la chabraque ordinaire étendue sur la selle
est superflue et sans but.
En se référant en partie à ce qui peut
être dit du panneau, il faudra ajouter ce qui
peut être dit contre la conservation de la
chabraque.
Il est connu que la chabraque est la pièce
de l'e'quipag^e de selle, qui ne dure pas long*
tems, et cela par des causes naturelles.
Non seulement la friction du pantalon
garni de cuir du cavalier, les courroies de
carabine, le surfaix, la courroie de guindage,
les courroies de paquetage, la charge de der-
rière, les rênes, les armes etc. frottent le drap,
comme la sueur du cheval gâte la toile de
doublure — en la rendant tantôt humide et
tantôt sèche; mais l'influence de l'eau, surtout
aux bivouacs de nuit en tems humide, contri-
bue à gâter le drap de chabraque qu'au bout
de peu de tems elle tombe en lambeaux.
Qu'une chabraque de drap, particulière-
ment quand elle est racommodée ou déchirée,
n'offre au cavalier qu'un mauvais siège et du
frottement, c'est qu'on se figure aisément.
68
La chabraque contribue aussi à augmenter
la chaleur sous la selle, en fermant derrière
la sellerie, par où l'évaporatian est arrêtée à
cet endroit, et occasionne, de la chaleur et
de la tumeur. Enfin la chabraque en appui-
yant sur les étrivières gêne beaucoup le cava-
lier en lui rendant par là pénible les mouve-
ments des jambes.
11 s'en suit de ce qui \ient d'être dit,
qu'on a envisagé la chabraque comme une
chose dont il faut plutôt se passer que de
la conserver.
f(0 ptim k ppdage.
a. Ije porte -manteau
(Tab. II. Fig. XIII.)
est de drap doublé de toile 24" de long et 26"
de large.
En voici les dénominations:
,,la pièce principale^\ le drap qui entour l'in-
térieur;
^,les clapets de dessous^', les deux pièces du
précèdent qui ne sont pas cousues aux
pièces des bouts (c) savoir:
l'une (a) pourvue de quatre attaches à bouton-
nières et de deux boutons (?) l'autre (b) avec
quatre boutons;
69
,,deiix pièces des bouts'^ (c) qui sont roides et
forment un quarré ob'ong 5" de hauteur et
8" de largeur. — Au côté intérieur de cha-
cune de ces pièces se trouve une petite
poche de cuir:
^.poche au fer^' (h);
Au côté extérieur se trouve une boucle (o et
au bord d'en bas un petit anneau de fer (O)
pour attacher le sac à fourrage, dont on par-
lera dans la suite.
Ces deux anneaux sont liés par une courroie
cousue au bas du porte-manteau;
,,deux clapets des bouts^^ (d et e) dont Fun est
nommé celui d droite et l'autre celui d
gauche, chacun 8^' de largeur et 5" de
longueur; ils sont cousus au bord de dessus
des pièces des bouts;
,,/e couvercle^^ (v) est cousu d^un côté à la
pièce principale, il a 6 attaches à boucler,
dont les 4 du côté long, et un à chaque bout.
11 se trouve dans la couture du porte-manteau
et de son couvercle ,,deux ouvertures^' (g) par
où passent les courroies extérieures du porte-
manteau, comme aussi il se ^trouve [deux bou-
tons fp) au clapet intérieur (a) tout devant des
ouvertures nommées, pour y attacher les cour-
roies du paquetage (les courroies extérieures
du porte-manteau).
70
b. Le sac à fourrage
de gross toile, 5' de long et 2' de largeur. Il
est ouvert aux deux bouts, ce qui offre les avan-
tages suivants:
Le cavalier peut en route prendre alternative-
ment du fourrage de Fun et de l'autre bout, et
conserver par là l'équilibre au cheval sans avoir
besoin de détacher le sac du paquetage.
Il peut aller chercher au magazin ou dans
un autre endroit de la voine et de la paille
hachée, séparément dans son sac quand il est
serré d'avance au milieu.
De deux camerades de cantonnement Tun
peut rester auprès les chevaux pendant que
l'autre cherche les rations pour deux, chacun
séparément, sans savoir besoin de deux sacs.
Le cavalier peut, quand il a été envoyé
chercher des vivres^ les mettre séparément dans
les bouts du sac, de manière que les légumes,
les navets, les carottes etc. se trouvent placés
dans un des bouts, afin que les petites parties
de terre, qui pourraient s'y attacher ne se com-
muniquassent aux autres vivres tels que le
viande, pain etc.
Le sac est pourvu au milieu d'un ruban, et
de deux rubans aux deux bouts, chacun de 56''.
Ces rubans passent chacun isolement et en
71
double par les oillets qui se trouvent d'un côté
du sac, et après que ces rubans sont passés
par leur bout fermé, on les tire et on les attache.
c. Léa musette
est de la même étoffe que le sac à fourrage,
fourni d^in fond rond qui est fait de sangle de
chanvre. — Elle a 13" de profondeur et 28" de
circonférence.
En rendant la musette plus large, on a volu
empêcher que le fourrage se chauffât et devint
moite de l'haleine y en fermée.
Elle est fait en partie plus basse pour
que le cheval puisse atteindre plus facilement
le fourrage, et en partie pour empêcher au
cavalier d'y mettre une trop grande portion,
ce qui non seulement diminuerait l'appétit du
cheval mais gâterait le fourrage, si on était
obligé de le mettre en sac pour le transporter
plus loin, le reste rendu humide par l'haleine
du cheval.
d. Les cordes au fourragew,
est au nombre de deux dont l'une à cheville.
Chacune 20' de long; elles sont aisément à
nouer, quand, selon les circonstances, on aurait
besoin d'une longue corde.
Comme en route, au cantonnement, au bi-
72
vouac etc. il-y-a divers usage à faire d'une
corde ordinaire, qui en beaucoup d'occasions
est trop longue et difficile à manier, on a
divisé cette corde (la corde réglée) en deux
parties.
e. La couverture d'écurie
est de l'ctofFe ordinaire 6' de long et 5' G^'
de large.
Afin que la couverture ne soit pas aisément
salie, et pour empêcher un fréquant lavage,
qui est suivi de beaucoup d'inconvénient, elle
a été teinte en bleu-clair, par quoi elle a non
seulement un plus bel extérieur, mais elle est
plus conforme aux autres pièces de l'équipage.
Lorsque un cheval se couche, ayant une
couverture blanche, elle est exposée à recevoir
des taches, et nécessairement à être lavée.
La couverture teinte «n'a au contraire
le plus souvent besoin qu'à être sêchée et
brossée.
Le lavage fréquant des couvertures blan-
ches a ce d'inconvénient, que lorsque la saison,
ou autres circonstances ne permettent pas de
sécher promptement le cheval doit rester long
tems sans être couvert.
On a d'ailleurs fait l'expérience, qu'après
s'être servi nombre d'années des couvertures
73
teintes, elles ont été plus durables que les
couvertures blanches.
La manière usitée de laver les couvertures
au moyen d'une brosse -raide, devrait être
rej ettëe comme nuisible puis qu'elle cause
une grande perte de laine, et les couvertures
sont usées bien avant le tems. Si, au con-
traire, après avoir été alternativement trempée
et tordue, au lieu d'une brosse raide on se
servait d'un battoir par le moyen duquel on
la dég^agerait de sueur et de malpropreté,
cela serait convenable. Par ce système de
laver, la couverture est comme foulée, ce qui
ne peut pas nuire.
f. Jja sangle d'écurie
est comme l'ordinaire, seulement plus étroite
pour prendre moins de place au paquetage.
Elle est pourvue de trois passants afin qu'après
qu'elle est serrée, l'attache le contre -sanglon
ne pend pas.
g. Uetrillage.
1 . ,5 L'étrille^ '. (Xab. ii. Fig. e.)
A celle-ci on a supprimé le manche, et
on l'a remplacé par „wné; courroie à boucle^'
qui passe par les deux crampons aux côtés
de l'étrille. — Cette courroie peut être pro-
74
longée ou raccoursie selon la grosseur de la
main. — Elle n'a qu'un marteau. — La lon-
gueur de l'étrille est de 5'' 6''', et sa largeur
de 3//.
Elle a cinq travers dont les trois sont
dentelées et les deux unies. — La hauteur
des travers est de 6'^'.
Outre que le manche de l'étrille ordinnaire
occupe beaucoup de place au paquetage, la
manière dont l'étrille à manche est manié,
lorsque ce manche est saisi de toute la main,
la rend en même tems moins convenable que
celle à courroie, qui couche dans le plat de
la main, et laquelle, étant maniée d'un poig-
net souple, touche de tout sa longueur le
cheval, ce qui est l'essentiel.
L'étrille à manche peut aisément grâter
plus du bord intérieur que du bord extérieur,
ce qui est en partie une suite de sa construc-
tion, qui fait que l'appui se fait involontaire-
ment au côté où est le manche, en partie une
suite de la manière dont elle est tenue à
pleine main par quoi les tendons sont roides
et le poignet est moins souple.
2. „La carde^\ (Fig. f. a.)
est de forme oblongue, 8''' de long et 3'' 4'''/
de large. Pour pénétrer le poil du cheval
75
et pour faire l'effet utile du frotter de la
peau, elle a des crins de différente longueur,
le plus long de 9'^' hors du bois.
h. LéG licou de chanvre.
(Tab. III. Fig. XIV.)
Il est fait de ficelle, et n a qu'une corde.
Il est pourvu de cuir en quelquels endroits,
comme d'une sous -gorge et d'une pièce sous
la muserolle.
Pour empêcher que le cheval ne se déli-
cote pas, la sous -gorge est rendu indépen-
dante du frontail, elle passe par une ganse
cousue derrière la tête.
76
|( Tarrangement h papetage
et
Le paquetage consiste en
I, La charge de devant et
II. La charge de derrière.
Si nous considérons un cheval équipé,
nous remarquons :
La charge de devant est trop élevée, ce
qui gêne beaucoup le cavalier dans le
maniement du cheval. — Elle est trop
grande et pose immédiatement sur la
fourche, par où le poids entier se fait
sentir à la selle et en augmente FeAPet.
77
Les sacoches balottent et ont mauvais air,
surtout quand la chabraque en est retirée
par l'usage de pistolet.
Le pistolet ne peut au plus souvent qu'avec
peine être tiré et remis.
La charge de derrière couche trop près
du dos du cheval, qu'elle prive de la
liberté du dos, augmente la chaleur et
occasionne des blessures.
Les bouts du sac à fourrage remplissent
une partie considérable du siège et occa-
sionnent beaucoup de chaleur au cavalier.
Ainsi le sac donne la gêne de plusieurs
manières.
Enfin on ajoutera que plusieurs des pièces
nécessaires au cavalier sont gardées de telle
manière que lorsqu'il en a besoin soit en route
soit en arrivant quelque part, il ne peut pas
les avoir sans ôter tout le paquetage et ouvrir
le porte -manteau. — Nous nommerons seule-
ment de ces pièces: l'étui à barbe, l'attirail à
coudre etc.
Ces défauts et d'autres qui ne sont pas
nommés ici, on a taché de les éviter à cette
équipage, ce que nous expliqueront plus
amplement.
78
I. LA CHARGE DE DEVANT
est rendue si bas que possible, en ce que les
fontes et les sacoches couchent l'une à côté
de l'autre. L'emplacement des sacoches et la
manière dont le manteau est plié ont produit
un plan de repos plus étendu. — La charge
distribuée plus largement est mise immédiate-
ment en contact avec le cheval, par-où le tout
a une assiette tranquille et stable.
La charge de devant consiste en
A. Les pistolets, un dans chaque fonte.
B. Les choses suivantes, dans les sacoches,
savoir :
Dans celle à gauche.
1. La pochette d nettoyer (Tab. n. Fig. xtud qui
a deux divisions, l'une pour le tripoli,
l'autre pour la pierre ponce pilée. — Cette
poche est mise au fond de la sacoche.
2. Deux décrottôires (chacune longue de 5''
6'^' et large de 2") ils sont mis à plat
sur la pochette de manière que leurs
crins se rencontrent.
3. Une brosse à laver^ de même grandeur
que les brosses à décrotter, est mise au
dessus (les crins en haut).
19
4. Des vergettes de même grandeur que le»
autres sont mis sur la brosse à laver, le
bois en haut.
5. Uétui (Fig. XV et Fig. A.) la ganse en haut; il
est mi|s, le bout sur les brosses.
Us se trouve dans l'étui les choses sui-
A^antes:
a. Au couvercle, nne cuilliére, un couteau une
fourchette et un essui-main.
b. Dans la division en arrière une pièce
quarrée de cuir (Fig. b.) pourvue de fil blanc,
bleu et rouge, et de fil à racommoder. —
Une autre pièce de cuir (Fig. c.) pourvue de
fil poissé, de six boutons pour le panta-
lon, trois grands et trois petits pour
Funiforme, trois paires d'agraffes; ensuite:
un cuir au rassoir (Fig. h.) dont les bouts
sont à plier et une fourchette aux bou-
tons (une potence) de cuir (Fig. go;
c. à la division du milieu , une pièce de lin,
de la flanelle et du canepin; une boite
(Fig. D.) de fa^T blanc à suif dans laquelle
est Jsoudée une petite fiole à l'huile, fermée
d'un bouchon de liège dans laquelle se
trouve une petit plume ou pinceau. — A
côté de cette fiole on met un morceau de
chandelle pour préparer des linges. Au
lieu de la chandelle nommée, le cavalier
80
doit préférer d'avoir dans le boite à suif
un onguent qui est composé de la cire
et de l'huile d'olive. — Pour le faire on
prend 6 parties d^huile et 4 parties de cire.
L'expérience Fa démontré que cet onguent
est un très bon réméde préservatif contre
la chaleur et le frottement, tant pour le
cavalier que pour son cheval.
De plus il-y-a à cette division un dé, un
morceau de cire, de Targile et de la craie,
un ligneul et un peu d'étoupe.
Deux aiguilles à coudre et une à racom-
moder sont mise au couvercles de cette
division;
d. d la division de devant, un miroir, un peigne,
un rasoir, un pinceau à barbe, une alêne,
des ciceaux, une cale (une emporte-pièce),
un morceau de savon enveloppé d'un linge.
Chacune de ces pièce à sa place.
6. Le cavalier peut avoir un flacon à Feau de
vie sur Fétui.
Dans la sacoches à droite.
Un crochet à vis pour Fappliquer à des en-
droits où un tel ne se trouve pas pour arêter
le cheval.
La sangle d'écurie est enveloppée de toute
81
la largeur de la sacoche: elle est mise sur
le bord au fond, au dessus du crochet.
Uétrillage (Fig. p.) joint et attaché avec
La boite d cirage qui a deux divisions l'une
pour la graisse et l'autre pour le cirage.
L'étrillage et la boite nommée sont jointes
comme il suit.
On tire la courroie de l'étrille des crampons,
la carde est mise, les crins contre les dents
de rétriljle, de manière qu'un bout de celle-
là est en ligne droite avec le marteau de
l'étrille, la boite à cirage est mise sous la
courroie de la carde, de manière que le
fond de la boite se trouve au même bout que
le marteau de Fétrille. — Les trois pièces
sont entourées de la courroie de l'étrille en
sorte que le côté intérieur tourne vers les
pièces nommées, et que la boucle se trouve
entre les crampons de l'étrille. La courroie
de rétrille et la courroie de la carde se
trouvent l'une à côté de Tautre pour que le
paquet soit aussi mince que possible. — On
met le tout dans la sacoche au dessus de
la sangle de la couverture, le marteau de
l'étrille tourne en bas, et le plat vers le
cuir de fond de la sacoche.
Les pièces de toile et de laine qui sont
nécessaires pour le soin et le nettoyement
82
du cheval — sont roulées en un petit paquet
qu'on met à la sacoche devant l'étrillage.
La provision de bouche du cavalier est
placée au dessus des choses nommées.
Après que le clapets des sacoches sont
serrés, on met
C Le manteau, qui est plié de la manière sui-
vante ;
11 est tendu, le revers en haut et le collet
vers l'homme. La fente au derrière est bou-
tonné. — On plie le collet sur cette fente. Les
manches tendues vers les côtés sont pliées
vers le milieu. (La distance entre ces plis fixe
la longueur du manteau plié, qui pose sur la
fourche de devant, et doit aller jusqu'aux bords
de dessous des sacoches, qui fera environ 42".)
On plie la partie d'en bas sur le collet. — Puis
les coins sont plies vers le milieu, de manière
que ces plis se trouvent auprès les plis des
manches. — Il est fait encore un pli avec la
partie d'en bas du manteau qui prend le tiers
de la largeur qu'avait le manteau après les pre-
miers plis avec les partties du haut et du bas. —
Enfin on fait un pli avec la partie du manteau
qui tourne vers l'homme. — Ce pli entre dans
le dernier pli qui est fait en bas. — Ainsi le
manteau est prêt à être posé.
I! faut bien observer que le manteau après
83
être plié, ait des plis unis, pour ne prendre pas
trop de place quand il est mis sur la selle.'
On verra par l'expérience que cette manière
de plier le manteau — bien plat — est plus
prompte que la manière ordinaire de le rouler.
On peut bien regarder comme un avantage que
le manteau plié peut rester sans rubans, même
en allant du quartier à Técurie on ailleurs pour
seller.
Au reste le pliage du manteau doit être
regardé plutôt comme une chose de parade que
comme étant nécessaire en d'autres occasions,
comme en route, au camp etc., où ni le tems
ni les circonstances le permettent, et où d'ailleurs
ce pliage ne conviendrait pas, quand le manteau
serait mouillé.
Dans ce cas on fait bien de mettre le man-
teau ramassé dans sa longueur — le collet à
droite, — sur la fourche de devant, et de l'at-
tacher seulement avec la courroie du milieu, ou
avec toutes les trois. — En tout cas, il faut
observer que la partie du dehors de la cour-
roie de la botte de carabine se trouve sur le
manteau.
84
IL LA CHARGE DE DERRIERE
(Tab. IL Fig. XVII.)
est réunie et formée en sorte qu'en partie
faisant deux coussins de charge, elle offre au
cheval un appui plat et soulageant, en même
tems une ouverture sous le porte-manteau qui
réunie avec la sellerie empêche la chaleur.
Cette charge — composant un ensemble —
facilite le transport d'un endroit à l'autre
pour seller et paqueter, et rend plus prompt
le paquetement du cheval.
Le paquetage de l'arrière consiste en
A. he porte-manteau cliargé.
B. La convertie d'écurie pUée,
C. La ration de foin,
D. Le sac au fourrage chargé.
E. La marmite,
F. Les ustensiles de pionnier.
On fait cette trousse de la manière sui-
vante:
A. L'homme met le porte -manteaii devant
lui, de manière que le couvercle se trouve
du côte le plus éloigné de lui. Les autres
clapets sont étendus.
On observe en paquetant le porte-man-
teau qu'il y-ait au milieu un espace de 4''
en longueur pour former la liberté du
85
flds, en sorte que lorsqu'on est debout
derrière le cheval sellé et paqueté, on
puisse voir sous le porte-manteau jusqu'à
la gorge de la selle
Au bout gauche du porte-manteau
il-y-a
1. Une chemise pliée; les manches l'une sur
'l'autre le long du collet et des pièces
d'épaule, puis un triple pli sur la lar-
geur, et un pli quadruple sur la longueur.
2. Un pantalon de drap plié: Le revers en
dehors, les jambes l'une sur l'autre (les
sous-pieds attachés). Il reçoit un pli au
derrière pour avoir partout la même lar-
geur. — On plie le tour du corps jusqu'à
l'enjambage, puis on continue de plier
jusqu'au bas. — De cette manière le pan-
talon forme un paquet plat de même lon-
gueur que la chemise.
3. Une paire fie bas[ plies de la même lon-
gueur que le pantalon et mis l'un sur
l'autre) sont possés le dessus en arrière.*)
4. Un essui-main plié et posé sur les bas.
5. Un fer d cheval et des clous, sont mis
*) Il est à remarquer que la de'nominatîon „en avant", „à gauche",
„a droite", doit être comprise selon la manière qu'on pose le porte-
manteau sur le cheval, ainsi que ce qui regarde le reste du paque-
tage, savoir Touverture du porte manteau en arrière.
86
clans la poche à fer, les crochets en
haut la coulisse en dehort.
Au bout droit du porte-manteau
1. Une chemise pliée comme la première.
2. Une jaquette, pliée de la même dimension
que le pantalon, ainsi tendue, le dehors
en haut, le collet tourné vers l'homme
• 'est plié en dedans, les manches ont un
pli jusque les épaules, et encore un autre
-sur le collet; le bas est plié en dedans,
puis les pièces de devant l'une sur l'autre,
,-)!) enfin le paquet est plié au milieu. — La
!î; j jaquette ainsi pliée est mise sur la che-
mise de manière que la partie fermée
tourne en avant et la partie basse vers
,o.;jrle milieu du porte-manteau.
3. Une paire de 6a*^ pliée comme la première
sur la pantalon, est mise sur la jaquette.
4. Un mouchoir^ comme l'essuie- main, sur
les bas.
5. Un fer à cheval, comme le premier, dans
la poche de ce bout.
_^ îiL ns^ t^i.Hï \'> ')iij5 uuHV'î-sv^*;.x'>
De la longueur du porte-manteau.
On met dans un petit sac du linge une
paire de bottes, les talons mis l'un près de
l'autre, les semelles tournées en haut. — Le
87
sac est mis sur le pantalon et la jaquette à
côtés des bas.*)
Après avoir serré le porte -manteau par
les quatre boutons, qui se trouvent sous le
couvercle, et l'ayant saisi au milieu — le ca-
valier le secoue du haut en bas; par l'effet de
ce mouvement les choses y contenues se por-
tent vers les bouts, et l'espace nécessaire pour
la liberté du dos du cheval est pratiqué.
Maintenant le porte-manteau est mis comme
auparavant devant l'homme.
Les courroies des bouts sont ainsi attachées
au porte-manteau.
Les bouts (Tab.i. Fig.xi. y) (le côté de la chair
de la courroie vers le porte-manteau) passent du
dehors par les trous (Tab. ii. Fig. xiii. g.) puis on
les boutonne aux boutons (d). Les bouts avec
„la boucle du milieu (m) et Vanneau^^ (Tab. i. Fig. xi. r)
sont mis sous le porte- manteau. — En suite
*) Afin de pouvoir facilement mettre les éperons et les ôter, il
faut au lieu de deux petites vis se servir d'une seule qui passe par
nue branche de Teperon au travers du talou et qui est vissée dans
la seconde branche.
(Le trous par le talon est aisément fait par un foret en main et
nettoyé au moyen d'un fer rouge.)
Par cette manière d'attacher l'es éperons, le cavalier n'est pas
si facilement exposé à les perdre au cas qiie les trous se seraient
agrandis lorsque le cuir s'était sèche et rétréci. — Dans ce cas
le cavalier a ordinairement l'habitude de boucher les trous avec
du bois, ce qui force le cuir, et a pour suite la perte du talon et
même de l'éperon, tandis que ceci est préservé par le susdit
arrangement où la vis tient au fer.
88
les bouts (y) des courroies-aj'ant passé par les
boucles (m) et l'anneau à rouleau (r) sont serrés.
Sous le couvercle du porte-manteau
ainsi serré, on pose:
1. Le sarreaii plié de la manière suivante.
On rétend, le dehors en haut, le collet
vers rhomme, la moitié de droite sur la
moitié de gauche. — Les manches bien
unies vers le bas; la manche g^auche un
peu vers le dos, et la manche droite vers
les pièces de devant pour les rendre unies.
La partie de dessus est pliée sur la par-
tie de dessous, de manière que ces plis
se portent droitement sur la couture du
corps. — Le bas du sarreau est plié sur
le collet, afin que par ce pli il forme
une ligne droite entre les coins de devant
et de derrière, et en même tems paral-
lèle avec le plis de la taille. — Les coins
de devant et de derrière sont plies vers
le milieu perpendiculairement au dernière
plis, de manière que la distance entre
ces plis donne la longueur que doit avoir
le sarreau plié, savoir la longueur du
porte-manteau. — Enfin on fait au sarreau
deux plis, l'un en bas et l'autre en haut;
le second est introduit dans le premier.
89
Aiusi plié et aplani le sarreau est posé
sur la partie serrée du porte-manteau. —
La partie fermée du sarreau tourne en
arrière.
2. Le bonnet de police plié, la visière (la
passe) en dedans, est mis sur le sarreau
près du bout à gauche du porte-manteau.
3. La corde sans cheville pliée de la lon-
gueur du porte-manteau, est mise — après
avoir été serrée d'un de ses bouts — sur
le sarreau près de la couture du cou-
vercle.
4. L'autre corde (la corde avec cheville) pliée
comme la première, est mise à côté de
celle-ci, la cheville à droite. — Après
que les deux cordes ont été bien aplanies,
le couvercle est serré.
Maintenant on serre fortement le porte-
manteau au milieu avec la courroie du milieu,
qui est détachée de la selle.
Ainsi paqueté le porte -manteau est mis
sur le cheval derrière la selle et il y est atta-
ché de manière que les attaches (V) des cour-
roies extérieures sont conduites de dessous par
les crampons <R) à la fourche de derrière et
bouclées dans les boucles de dessous (w) de
la pièce supérieure (ub).
90
Comme la couverture d'écurie, ce qui a
été déjà dit, ne serait pas une bonne sous-
couche surtout en été, a cause de la chaleur
qu'elle occasionne sous la selle, par ce quelle
absorbe la liberté du dos et empêche par là
la transpiration si nécessaire, ce qui cause
facilement que le cheval est blessé, — on a
adopté, au cas qu'il faudrait l'emporter en
route, de la placer sur le porte-manteau, puis-
que de là on l'ôte aisément et la met sur le
cheval p. ex. au bivouac froid, ou lorsque
le cheval est échauffé par la marche, et tout
à coup exposé à la halte en temps froid, au
courrant d'air, pendant qu'il reçoit la nour-
riture.
Pour faire en sorte que la couverture reste
étendue, il faut l'affermir par une petite cour-
roie sous le cou, par une autre sous la queue
et une troisième sous le ventre. — Toutes ces
courroies ont à chaque bout une boutonnière
comme la couverture a six boutons (vojes
la fîg^ure suivante) deux s'en trouvent au
devant (m et n), un de chaque côté (veto) et
deux par derrière (rs).
91
a
b
•
m
1
•
n
2
3
•
e
r
•
V
4
5
-|
o
6
8 O Or
B. Quand la couverture d'écurie doit être
tronsportée sur le cheval sellé, on la plie
de la manière suivante:
Pliëe en trois parties dans la larg^eur et
en six dans la longueur; puis les quatres der-
niers plis introduit dans le premier, la couver-
ture fait un paquet de qui ne se défait en
aucune circonstance.
Pour le rendre plus clair, cette méthode
est suivie de la figure qui représente la couver-
ture divisée en trois oblongues dans la longueur.
Après que les oblongs extérieurs (r et e) sont
plié sur celui du milieu, et que la couverture
92
forme trois fois l'oblong (abcd), on se représente
la figure divise'e en six parties presque égaies.
Puis l'oblong 1 est plié sur l'oblong 2,
6 sur 5, ces deux sur 4, et puis ces trois sur
l'oblong 3. Après cela ces quatres oblongs
l'un sur l'autre tous introduits dans l'oblong 1.
La couverture qui de cette manière a dix-
huit couches, a la forme d'enveloppe.
Alors elle est posée sur le porte-manteau,
serrée par les courroies externes qui passent
par les boucles à rouleau, puis attachées aux
boucles (9).
Afin que le paquetage de l'arrière ne soit
pas trop haut, on a une autre manière de
transporter la couverture d'écurie, surtout en
l'hiver, où l'homme porte ordinairement son
manteau.
Après avoir étroitement roulé la couver-
ture on la pose sur la fourche de devant, à
la quelle on attache la couverture avec la
courroie du milieu du manteau. — En en ayant
fait l'usage pendant l'hiver l'auteur lui même a
senti l'utilité d'avoir à la main la couverture
pour rétendre sur le cheval à la halte et au
repos. — Au bivouac d'hiver, quand le cava-
lier doit rester plusieurs heures à la place
sans quitter la selle, cette manière de porter
la couverture est très à recommander.
93
C. S'il faut emporter du foin en trousse, il
est posé sur le porte-manteau.
La trousse de foin est fait de la manière
suivante :
De la ration qui contient 5 livres, on prend
les 4V2 livres dont on forme un rouleau de
7' de long-ueur, et de l'épaisseur d'un bras
d'homme. — Ce rouleau est bien tordu, puis
3 à 4 fois plié afin qu'il ait la longueur du
porte- manteau. — Du reste de Va livre, on
fait un autre rouleau mince de l'épaisseur d'un
doigt. — Avec ce lien la trousse est enve-
loppée de manière qu'entre chaque tour il y a
2 à 3'' distance. — Le bout du lien doit être
bien introduit et attaché pour qu'il reste
ferme.
Si deux hommes dont occupés à former
la trousse de foin, il y a guin du tems. Ce-
pendant tout cavalier doit être en état de
faire la trousse sans assistance.
Il faut pourtant avant de mettre la trousse
de foin sur le porte- manteau, la presser le
plus bas possible, afin qu'il ne rend pas la
charge de derrière plus haut qu'il est néces-
saire. —
Il est clair que comme après avoir attaché
le porte-manteau à la selle, puis la couverture
d'écurie et ensuite le rouleau de foin, le cava-
94
lier peut aussi soulever ces trois pièces et
puis mettre le paquetage.
On verra que par cet arrangement le trans-
port des parties du paquetage, du quartier à
l'endroit où il doit seller, est bien facilité.
D. Le sac à fourrage est chargé de la manière
suivante:
il est serré au milieu avec le ruban qui
s'y trouve. — Puis on met:
d Vun bout, la moitié du fourrage (laivoine
et la paille hachée) et le licou de chan-
vre (formé en un petit paquet)^ et
d Vautre bout, la seconde moitié du four^
rage, dont une petite partie est mise dans
la musette qui est entourée au bout une
ou deux fois de la courroie courte, et trois
à quatre fois de la comroie longue dans
la direction opposée; le bout de la plus
longue courroie est introduit sous l'en-
tourage.
Les bouts du sac sont serrés de la manière
suivante: Après que le sac est ramassé aux
bouts en petits plis, larges de 1V«'', on fait
avec les rubans deux demi- clefs en direction
opposée, et on les serre fortement.
Si le cavalier doit emporter du pain pour
plufieurs jours^ il le coupe en deux morceaux
95
égaux, dont un est mis à chaque bout du sac
entre les autres choses nommées.
Le sac ci foin-rage chargé est posé sur le
cheval derrière la selle de manière que le
bout où est la musette tourne à gauche.
Puis on serre la courroie du milieu, qui
entoure aussi bien le sac que le reste de l'ar-
rière paquetage.
Comme par cette manière de serrer, la
liberté mentionnée du dos est réservée, ce qui
est de la plus grande importance, on ne s'au-
rait mettre assez de soin pour que cette cour-
roie soit suffisamment serrée.
Les bouts du sac au fourrage sont attachés
au paquetage en arrière ainsi qu'il suit:
Les rubans passent en direction opposée par
les anneaux (q) aux bouts du porte-manteau, puis
on fait un noeud coulant, et un deminoeud
avec les deux ganses du premier. — Les bouts
de ces rubans sont introduits entre le porte-
manteau et le sac à fourage, afin qu'ils ne
puissent se détacher.
Comme une longueur convenable du sac
à fourrage serré, depuis le milieu jusqu'aux
bouts, est une condition absolue pour qu'il
reste immobile et ferme, on le torde avant
de l'attacher au porte-manteau, une ou plusi-
96
eurs fois au milieu, de manière que les bouts
du sac se trouvent près du porte-manteau.
Tab. II. Fig. XVII. moutrc la charg-e de derrière avec
la ration de foin en rouleau.
Fig. XIX. montre comment les courroies des
bouts entourent le paquetage de
l'arrière.
L'espace( a; renferme le porte-manteau.
( o , la couverture d'écurie et le rouleau
59
/
de foin.
Une autre manière de transporter le foin,
c'est de l'avoir dans un filet, au lieu de l'avoir
en trousse. Pour avoir une ration de 24 heures
il faut un filet avec des bouts ouverts. — Ce
filet est fait de ficelle sur un bâton qui a une
circonférence de 2" 3^'^ — On fait 46 mailles,
et le filet est fait rond de la longueur que
font 36 mailles.
On passe par chaque bout un rubau fort
comme les rubans des bouts du sac au fourrage.
Lorsqu'il s'agît de mettre le foin dans le
filet, on serre premièrement un bout, puis on
met le foin bien séparé, et on serre l'autre
bout.
On serre les deux bouts du filet en ramas-
sant les deux rubans de bout à chaque côté
par un noeud.
97
Il faut observer qu'il-y-ait à chaque bout
du filet une ouverture si grand qu'on puisse
passer la main, afin que quand il faut nourrir,
on n'ait pas besoin de détacher le filet, mais
qu'on puisse tirer le foin par les deux bouts.
Le filet rempli, on le saisit au milieu, et
la moitié du foin est pressée vers les deux
bouts.
On attache alors le filet au paquetage en
mettant le milieu sous la courroie du milieu
(comme le sac au fourrage devant le porte-
manteau); et cette courroie est bien serrée,
de manière que la liberté du dos ne soit pas
gênée; — puis on attache les bouts aux
anneaux (q) du porte -manteau, comme au sac
à fourrage.
L'inventeur a fait des essais à de longues
marches, transportant le foin de cette manière,
et les essais ont prouvé que le cheval n'en
souffre pas, par ce que le foin ayant cette
forme repose doucement sur lui.
Il est bien vrai que la charge d'arrière a
une moins belle mihie, mais pendant la route
la friction produit par le filet n'est pas aussi
grande que celle que provoque le rouleau.
Outre cet avantage il y en a d'autres qui ne
sont pas sans conséquence, comme:
T
98
Qu'on met plus vite le foin dans le filet, qu'on
*n'en forme un rouleau.
Qu'on ne perd pas du foin, ni pendant le trans-
port ni en fourrageant et
qu'on fourrage avec beaucoup de facilité puis
qu'on peut tirer le foin du bout du filet sans
rôter.
L'auteur ose donc bien recommander le filet.
On peut également porter le filet par de
devant (surtout en route) en mettant le milieu
sous la courroie du milieu du manteau, sans
attacher les bouts du filet.
Dans ce cas le filet couche sur les cuisses
du cavalier. — Les rubans des bouts doient
être bien introduits et gardés.
L'auteur a avancé comme principe, que le
cavalier doit le moins possible charger le che-
val d'effets en temps de campagne.
Cependant il n'a rien retranché du paquetage
d'écrit, de ce qui à présent est la norme des
pièces -réglées d'uniforme, et qui en tems de
paix doit être emporté tant en marche qu'à la
réunion des troupes.
Mais l'auteur pense qu'on pourrait se passer
dé quelques unes de ces pièces en entrant en
campagne, comme:
D'une chemise, d'une paire de bas, du sar-
99
reaii et peut être même de la jaquette: le man-
teau à manches pourrait couvrir l'homme quand
l'uniforme devait être séchée ou nettoyée.
Le service d'écurie (le pansement du cheval)
pourrait bien être fait en gilet ou en camisole
dont riiomme est ordinairement pourvu selon la
saison.
E. La marmite (Tab. m. Fig. xxxiii et xxxnii).
Pour ce qui regarde les ustensiles de cuisine
on n'en peut parler ici que de ,,la marmite pour
un homme", car les plus grandes comme celles
pour 6 hommes et plus, sont transportées dans
les fourgons ou sur des cheveaux de train qui
suivant les différentes divisions des troupes.
La marmite pour un homme est sans doute
pour la cavalerie légère la plus commode, non
seulement à cause de son transport facile, mais
aussi par ce que le manger y est cuit beaucoup
plus vite que dans les grandes, et Thomme n'est
pas privé de sa viande en cas d'un départ subit,
où il est forcé de verser la soupe et de garder
la viande dans son marmite. — Si au contraire
l'homme doit retirer sa viande de la grande
marmite, il est obligé de la garder dans son sac
ou dans ses sacoches, où elle est aisément salie.
La marmite, mise dans un sac de toile, qui
forme un petit paquet bas et cylindrique (Fig, xxxv.)
100
est transportée au côté droit, et attachée par
une petite courroie qui passe sur le porte-
manteau et sous la courroie du milieu.
A la marmite appartient une petite casserolle
à manche (Fig. xxxiv.) qui au transport est mise
dans la marmite (Fig. xxxv). Pour que la casse-
rolle ne bouge pas, le cavalier doit en combler
le vide avec quelque chose de léger comme du
foin, du linge etc.
F. Les ustensiles de pionnier dont 6 hommes
par escadron sont pourvus, sont transportés
comme suit:
Chaque pionnier est muni
dune grande hache (Fig. xxix) ou
d'une pioche (pointue ou large (Fig. xxxi et xxx)
ou
dhine bêche (Fig. xxxii) et d'une scie (Fig. xxxvi).
Chaque de ces pièces est enfermée dans une
poche de cuir (Tab. m. Fig. XXV) (Tab. IV. Fig. XXVI
et XXVÏI) et (Tab. Iir. Fig. XXXVIII).
A chaque de ces quatre premières pièces se
trouvent deux boucles (n) et (m) dans les quelles
est bouclée une courroie (O) qui, attachée par
devant la selle, est destinée à porter l'ustensile.
Cette courroie qui se trouve au côté droit
passe par la gorge de la selle, et revient par
l'ouverture d'étriviére. De cette manière la
poche est suspendue d'apiomp à la sacoche tan-
101
dis que le manche de rustensile passe diago-
nalement au dessus de la cuisse du cavalier. —
En outre le manche de l'ustensile est soutenu
à l'instar de la carabine par la courroie de
crosse (Tab. I. Fig. I. g).
Afin que cette courroie ne glisse pas, elle
passe par un crampon de fer (?) qui est placé
au manche mentionné.
La scie (Tab. m. Fig. xxxvi) qui se trouve dans
un fourreau de cuir (Fig. xxxvii) est introduit
dans la poche de la bêche (Tab. iv. Fig. xxxviii)
de sorte que la bêche se trouve contre la selle^
la scie tourne en de hors. A Tendroit du manche
de la scie, le bout en est attaché par une cour-
roie (Tab. III. Fig. XXXVII. b) dans le crampon (p)
au manche de la bêche. — Dans une petite poche
(V) au côté du fourreau de la scie, il se trouve
une lime (m) pour affiler la scie.
Cet arrangement de porter les ustensiles de
pionnier a ce de bon, que dans un cas de besoin
on n'a qu'à déboucler le couvercle de la poche
et la conrroie de soutien (la courroie de crosse)
pour en tirer l'ustensile nécessaire.
Un autre avantage bien grand, c'est que la
poche étant fixée à la selle ne court pas le risque
d^être perdue.
Il y a encore un' supplément à l'équipage
102
du pionnier qui est d'un usage essentiel en cam-
pagne: c'est une lanterne,
II arrive très souvent qu'on est obligé de faire
pendant la nuit la translocation des troupes dans
une contrée tout à fait inconnue, et des localités
des quelles on n'a aucune notion nécessaire pour
pouvoir faire dans l'obscurité les arrangements,
et sans laquelle on n'est pas en état de s'établir.
A cet effet chaque pionnier doit être pourvu
d'une lanterne qu'on peut aisément placer dans
une poche ajustée à droite de la selle au lieu
de la fonte à pistolet. — La lanterne est pré-
sentée par la figure (Tab. iv. — xxxix) dont (a)
désigne le devant en perspective; (b) le profil
et (c) le derrière.
On voit par ces figures que la lanterne
forme un demi - cylindre dont le côté plat
— qui fait la derrière partie, tourne vers le
elieval, et le côté convexe vers le dehors. —
Au lieu du verre qui se casse aisément, on
applique un carreau de cor.
Une chandelle de cire est mise dans un
tuyau (r) sur un ressort spiral ordinaire qui s'y
trouve. — Pour pouvoir être portée, la lan-
terne a par derrière deux anses en charnière
(u — n) et entre elles se trouve un crochet (m).
La figure (D) montre comment la poche à
lanterne est établie dans la sacoche.
103
La figure (E) désigne la lanterne placée
dans la poche fermée.
La petite hache
(Tab. III. Fig. XXXVIII.)
dont chaque cinquième homme est pourvue —
se trouve dans une poche de cuir (Fig. d et e)
dont le couvercle est fermé par une boucle
(O): elle est posée sur la charge de derrrière
de la manière suivante: Le manche de la
hache est introduit sous la courroie du milieu
— la feuille vers le côté gauche, son tran-
chant vers la selle; — la courroie gauche du
porte -manteau est introduite par les ganses
(r — r) qui se trouvent au derrière de la poche
— et elle est serrée.
Quand le cavalier a besoin de la hache,
il n'a qu'à déboucler la poche et de l'en tirer
La munition de reserve du cavalier ne se
trouve pas au paquetage nommée, parce que
je ne trouve pas convenable qu'un cavalier
soit trop chargé, attendu qu'il court danger
de perdre la plus grande partie de sa muni-
tion, quand p. ex. son cheval est tué sous lui;
c'est qu'alors le cavalier est obligé de quitter
le cheval, et de laisser la munition de reserve
dans la fonte à droite et dans le porte-man-
teau où elle est paquetée selon l'ordonnance.
104
Je ne trouve pas àpropos non plus qu'elle
soit détachée en route, par ce qu'au cas que
le cavalier a oublié de fermer la giberne, ou
qu'il n'en a pas le tems entre les charges^
il la perdrait facilement. — Je propose donc
à cet égard: Que le cavalier porte dans la
giberne la munition comme on l'a eu au labo-
ratoire, et qu'il n'est détache qu'un paquet à
la fois.
Ces dix cartouches détachées, le cavalier
doit les porter dans une petite poche, qui est
attachée à la ceinture, placée devant.
Le cavalier ne se trouve en campagne dans
le cas de faire plus de six coups sans être
rappelé ou relevé; alors il a le tems de dé-
tacher un autre paquet et de mettre les car-
touches dans la poche nommée.
Il est clair que quand le cavalier doit
prendre la cartouche dans la giberne pour
charger, il y trouve plus de difficulté que
quand il l'a devant lui, et ayant ôté la car-
touche il n'a pas le tems d'en fermer le cou-
vercle, d'où il s'en suit, que la giberne reste
ouverte, circonstance qui occasionne la perte
de la munition.
105
3'^ PARTIE*
|u kikge et U bnkmdtt.
Bien qu'avec beaucoup de soin on soit en
état d'exécuter le bridement qui est en usage
général, et qui parrâit être satisfaisant, on con-
viendra qu'il s'y trouvent plusieurs des choses
qui choquent Toiel exercé, et comme on ne
peut guère les éviter — on se trouve dans la
nécessité de les nommer.
A. Quant au placement de la têtière.
La muserolle du bridon couche trop haut,
ce qui est une suite de ce qu'elle est posée
au dessus de la muserolle du mors, dont l'as-
siette dépend de la position du mors, qui aux
chevaux qui ont la bouche différamment for-
mée se trouve tantôt haut, tantôt bas. On ne
106
pourra nier que la position nommée de la
muserolle du bridon occasionne aisément du
frottement au haut de la mâchoire supérieure,
surtout quand les courroies sont neuves et dures.
Au cas que la têtière est destinée a servir
comme licou de champ, la muserolle élevée
n'offre au cavalier que peu de force pour
manier le cheval, car quand la rêne d'accouple-
ment est tirée, la muserolle est le moyen par
lequel le cavalier dompte le cheval; or donc
plus courte est la distance entre la muserolle
et la nuque du cheval, moindre est J'efFet de
la pression ; ce qui est une suite de la théorie
de la balance.
B. A l'égard de ï effet du mors.
Il s'affaiblit considérablement par la couche
trop raide des montans ce qui est occasionné
par le passage de la muserolle et par la rési-
stance de l'anneau de machélière. Le jeu du
mors manque, il ne prend pas assez vite ni
facilement sa position perpendiculaire dans la
bouche, après qu'on a lâché les rênes, et par
conséquent le cheval ne sent pas assez la diffé-
rence quand il en est retenu ou lâché; il de-
vient insensible au mors, et le cavalier se croit
d'être obligé à employer plus de force qu'il
serait nécessaire sous des circonstances plus
107
favorables. — Le résultat en est infailliblement
la main dure. — La menée douce est perdue,
sans laquelle le cavalier armé ne peut pas
exécuter des conversions rapides et brèves. —
Il peut être habile dans l'attaque serrée, mais
à la débandade où on combat homme à homme,
sa maladresse pourrait devenir fâcheuse pour lui.
Si on considère encore la combinaison du
mors et des montans de la candare, on la
trouvera telle, que l'effet de la gourmette en
est rendu nul. Car si les rênes doivent mon-
trer leur effet sur le mors, étant tirées, de
manière que le mors étant rétiré par la
branche de dessus de la gourmette, vient à
influer sur le vrai endroit dans la bouche du
cheval , alors cette branche de dessus est
retenue à Toueillet par les montans raides, d'où
il s'en suit que la charge (la retenue de la
branche de dessus par la gourmette), qui de-
vait être vaincu par !a force, est diminuée,
comme la pression de l'embouchure aux barres.
Enfin la menée qui dans ce cas est exécu-
tée par la pression de la muserolle, devient très
vicieuse. Le cheval peut prendre le mors aux
dents, par ce que la force de la main est sen-
siblement diminuée; le cavalier le plus fort n'est
pas capable de faire au cheval obéir au mors.
Par l'introduction d'oeillets ronds au lieu
108
de quarrés, on a beaucoup gagné à l'égard
de l'effet du mors, pourvu que d'autres incon-
vénients ne le diminuent, comme la réunion
de la muserolle et des montans ; car à cet
égard on pourrait avoir des souhaits pour
faciliter le service du cavalier et du cheval.
On remarque souvent que le mors passe
à travers, c'est à dire que les branches du
mors prennent une position horizontale au lieu
de perpendiculaire dans la bouche du cheval.
— Ce fait est une suite immédiate de ce qui
a été dit plus haut des montans de la can-
dare, et de la muserolle, comme d'une con-
struction du mors sans rapport convenable
entre la branche de dessus et la branche de
dessous. — En général la branche de dessous
du mors est trop longue, d'où il s'ensuit que
sa force (appui) sur les barres ou l'effet du
mors, devient trop fort. — Pour adoucir cet
effet, il faut prolonger la gourmette, — mais
de cette manière le mors — étant tiré — prend
une couche qui approche beaucoup de l'hori-
zontale ; c'est bien de là que vient le dérange-
ment du mors qui, au lieu d'appuyer sur les
barres, — s'en d'étourne et prend la direction
vers les coins de la bouche.
La branche de dessous étant longue elle
occasionne des inconvénients.
109
Par l'appariement des chevaux bridés l'un
à Tautre, quelques fois un cheval se frotte
contre celui à côté et lui enfonce aisément le
bout du mors (qui déborde au musseau), sous
les montans, la sous -gorge ou sous la muse-
rolle. — Qu'à une telle occasions un cheval
blesse aisément l'autre, surtout à l'oeil, on se
figure facilement, et cela peut arriver quand
— sans débrider — on met les chevaux à un
endroit peu spacieux: comme dans une porte,
dans une grange etc.
Une autre inconvénient a lieu quand on
fait abreuver son cheval à l'eau basse; si les
branches du mors sont trop longues, elles
touchent le fond avant que le cheval ait pu
boire, il s'éfFraye, retire la bouche et ne peut
pas boire sans être débridé.
C Quant à t effet de t embouchure du
bridon.
Il faut remarquer qu'il diminue considé-
rablement, tant en ce que les chaînes qui
portent l'embouchure sont trop courtes qu'en
ce qu'elles sont placées immédiatement sous
et et près de la muserolle, par où elles pri-
vent l'embouchure du jeu nécessaire.
Commes les chaînes se trouvent trop près
des montans de la bride, Tembouchure du
110
brîdoii n'est pas bien posée, savoir au lieu de
derrière l'embouchure du mors, elle se trouve
plus tôt dessus.
Quand d'ailleurs le cavalier tire à l'une
des rênes du bridon, on voit souvent qu'après
ce mouvement l'embouchure ne se replace pas
dans sa première position, mais reste oblique-
ment dan§ la bouche du cheval, ce qui pro-
vient de ce que les anneaux du bridon sont
trop petits pour résister à la fente de la bouche.
On aura ég^alement remarqué que les gar-
rots étaient sortis d'eux mêmes des anneaux
et que les chaînes se détachèrent,
D. Pour ce qui regarde la menée en
gênerai et ï arrangement des rênes.
Il est surtout démontré aux mouvements,
en se servant des armes, plusieurs inconvénients
qui ont fait qu'on s'est vu obligé de modifier
le maniement et l'arrangement des rênes selon
les circonstances, mais ceci n'a pas été satis-
faissant, parce qu'on n'a pas en le pouvoir de
changer la construction des rênes.
Parmi les choses qui ont besoin d'être
nommées à cet égard sont.
1. Les couches multipliées des rênes dans la
main; et
2. Les ganses qui se forment hors de la main.
111
Quant au premier point, il est clair que
plus la couche des courroies, — que le cavalier
doit avoir dans la main, — est mince, plus la
menée en général est facile, et la conservation
de la tenue droite des rênes en particulier; la
main gauche est au contraire gênée par les
courroies inutiles qui s'y trouvent, si pendant
l'usage des armes elle doit faire double service
p. ex. à charger la carabine, le pistolet ou à
tenir le lance, tandisque la main droite fait
l'usage du pistolet.
Quant au second point, il a été souvent
démontré, tant aux maniement des armes, à
l'exercice, aux courses journalières qu'au com-
bat homme à homme, — que ces ganses des
rênes s'accrochent à l'une ou à l'autre des
armes ou à des pièces de l'équipage, ou qu'elles
sont saisis par les armes de l'adversaire; dans
l'un comme dans l'autre de ces cas, la menée
et l'usage des armes sont rendus difficiles.
.. Nous citerons comm-e exemples:
a. Un cavalier étant poursuivi — ayant son
sabre pendu au poignet, — ou la lance à
la main gauche sur les rênes, tenant le
pistolet dans la main droite, il croit le
moment convenable pour tirer son coup,
à fin d'arrêter le poursuivant ; — il tire.
112
— mais le coup manque, il est donc forcé
de saisir l'arme blanche; — qu'arrive t-il?
En la tirant ou par un mouvement in-^
volontaire une ganse des rênes a saisi le
pistolet au moment qu'il l'approche de la
fonte, d'où il s'ensuit qu'il doit lâcher le
pistolet, qu'il ne peut y remettre, pour
saisir promptement l'arme blanche pour sa
défence, — ou dans le moment le plus
critique quitter sa dëfenee pour mettre en
ordre les rênes, et replacer le pistolet. —
b. Un cavalier qui dans la même situation a
tiré, mais dont le coup a manqué, — il a
cependant gagné du tems pour remettre
le pistolet dans la fonte, mais à ce moment
la ganse (le bout) des rênes du mors a
saisi la poignée du sabre, d'où il résulte
que le cavalier — ayant pris le sabre pour
sa défenee — est retenu; dans ce cas il
se trouve dans la même position qu'au-
paravant, il a dû quitter une défence bien
nécessaire pour arranger ses rênes ; — si son
cheval n'est pas le meilleur coursier, il a
le désavantage.
c. De plus, on a vu au combat homme à
homme — que l'un des cavaliers — en
s' avançant dans la selle pour se mettre en
garde contre l'adversaire -^ a eu la ganse
113
des rênes du mors accrochée au bout de
la fonte, dont il n'a eu le sentiment qu'en
se levant, et en retenant le cheval pour
porter un coup., — De là résulte ou la
perte de la menée ou de la défense.
d. Il arrive souvent que la ganse pendante
des rênes du mors, de l'un des cavaliers
a saisi les armes de son camarade, princi-
palement son sabre et l'a tiré du fourreau;
ce qui arrive surtout à l'exercice, à des
conversions en passant de très près, à des
raillements, à des escarmouches etc.
Il n'est pas peu important de prévenir de
tels accidents aussi bien que de rendre par
une autre construction les rênes capables d'être
attachées comme p. ex. à un pieu isolé ou à
un arbre, — et pour être attachées entre les
rnontans de l'écurie, sans avoir des noeuds ou
être tordues.
E. Quant à la qualité de la têtière
du bridon comme licou.
Qu'elle ne doit pas servir de licou d'écurie
ou pour attacher le cheval au camp etc., car
dans ce cas cette têtière aurait bientôt si
mouvaise mine, qu'elle n'irait pas avec les
autres parties du harnachement; et le cuir
8
il4
(îeviendrait bientôt faible par la friction, et
par l'influence de l'air.
L'usag;e de cette têtière, comme licou, l'a
réduit au rôle d'une simple attache de cheval
à l'exercice, au piquet; en ge'nëral quand le
cheval est sellé et qu'il se trouve au grand
air sous la garde du cavalier, aussi bien qu'en
ces cas qu'il doit être nourri ou conduit à
l'abreuvoir.
Mais pour répondre à cette destination,
jointe à l'usage comme têtière du bridon, on
ne trouve pas nécessaire qu'elle ait besoin
d'être très lourde.
Après avoir ainsi démontré les défauts de
bridage actuel du cheval de cavalerie, on
donnera premièrement la nomenclature d'un
autre bridage plus convenable et plus léger;
ensuite on en expliquera les de'tails et l'appli-
cation.
Le bridage consiste en:
A. La têtière proprement dit (le licou de cuir).
B. Le bridon (le filet) et
C. La candare,
A. La têtière (\e licou de cuir) (Tab. ii. Fïg. xx) à la
quelle sont attachées le bridon et la candare
Gonèiste en:
115
a. La ganse de dessus (ganse détachée n) à
trois division (i, 2, 3).
Numéro i pour le dessus de la tête de la
candare.
Numéro 2 pour celle du bridon.
,, 3 pour la sous-gorge.
b. Le frontail (M) avec deux ganses (passan-
tes) à chaque bout:
Numéro 4 pour la têtière de la candare.
„ 5 pour celle du bridon.
A la partie extérieure de la ganse (5) il
se trouve un trou pour attacher une gour-
mette de reserve, qui passe par la division
2" de la ganse de dessus. •
c. Le dessus de la tête (O) à plusieurs trous de
boucle à ses deux bouts.
d. Deux montans (K). Dans un de ses bouts,
chacun a une boucle avec un passant.
Au milieu se trouve un anneau avec un
oeillet (p) ,5oeillet de bridon" auquel est
accrochée la chaîne de bridon.
L'autre bout des montans est fixé a Tan-
neau machelier (r).
e. La muserolle consiste en
Vavant pièce (m) et de
deux arrières pièces:
celle de droite CO a plusieurs trous à
boucle, — et
116
celle d gauche (a) e&t munie d'une boucle
avec passant.
Ces trois parties sont liées par les anneaux
macheliers (o;
f. la rêne d'appariément (R) avec une
ganse (v) et un
arrêt Cy).
Cette rêne est mise à la têtière de la
manière que la pièce de derrière à gauche
de la muserolle passe par la ganse (v)*
g. la sous -gorge (H) une courroie à boucle
ordinaire qui passe par la ganse C3) de
dessus de tête (N) et qui est bouclée à
'gauche.*)
B. Le bridon consiste en:
a. Une embouchtire (Fig. xxi) de deux jointures
•) A la question pour quoi la sous-gorge ne passe par les gan-
ses exte'rieures du frontail selon l'usage sanctionné par les re'gle-
lacnts? — La réponse toute simple en est que dans ce cas la sous-
gorge est tirée en avant sur la mâchoire au lieu d'avoir sa couche
fixe et immobile derrière celle-ci, d'où il s'ensuit qu'elle n'a pas la
eapacitë nécessaire d'offrir à la têtière de la résistance au cas que
le cheval lui même ou la main de l'ennemie essayerait d'arracher
le bridage, ce qui se fait aisément et en un elin d'oeil en le saisis-
sant par le dessus de tète, c'est à dire le sommet de la têtière.
L'histoire de guerre rapporte que des grenadiers françois ont
exécuté cette monnoeuvre dans une mêlée avec des cuirassiers.
n est également possible qu'au moment de la surprise un homme
hardi se glisse jusqu'au piquet et arrache de la manière décrite le
le bridage aux chevaux, de sorte qu'au signal d'alarme les cavaliers
ne sont pas en état de les monter.
117
avec deux anneaux de rênes et deux chaî-
nons avec des crochets, —
b. deux rênes (Xab. m. Fig. xv) dont chacune à
un de ses bouts a une boucle avec un pas-
sant fixe et une attache à boucler 5 d Vautre
bout^ il se trouve un passant fixe, par où
ces rênes — en passant à contre-sens —
sont liées de manière qu'on peut en former
une
„ganse coulante (S) qui peut être selon les
circonstances alongée ou raccoursie.
Par cette ouverture passent les rênes du
on
mors en cas où n'a pas besoin de tenir en même
tems les rênes du bridon avec les rênes du mors
en sorte que ces rênes restent hors de la main.
La rêne à gauche est pourvue au milieu d'un
bouclement par lequel cette rêne peut être
raccourcie, ainsi qu'attachée à un objet quelcon-
que où on veut arrêter le cheval, par le boucle-
ment autour.
C. La candare, consiste en:
a. Le mors (Tab. il Fig. xxii) avec
1. deux montans avec oeillets ronds pour les
montans (les portes-mors) de la candare,
et deux anneaux des rênes;
%, Vembouchure qui au milieu forme une po-
tence pour le jeu de la langue ;
118
3. la gourmette avec un crochet à ressort à
chaque bout.
b. Deux montans (portes-mors) (Fig. xxiv a) cha-
cun a boucle et attache à Tun bout, à l'autre
bout se trouve une boucle pour le dessus
de ièiQ,
c. Le dessus de tête (Fig. xxiv. b.), courroie simple
avec quelques trous de boucle à ses deux
bouts;
d. les rênes (Tab. m. Fig. xiv) de même longueur.
Toutes deux sont pourvues d'une boucle et
d'une attache à un de leurs bouts. A l'autre
bout, l'une de ces rênes porte une boucle,
et Tautre quelques trous de boucle. Un pas-
sant-coulant retient les deux rênes.
Les dimensions du sus dit mors sont suivantes,
i La longueur des montans (des branches) (h— n)
fait = 6" 6'" dont les 6'" sont pour Toieliet de
montant, 2" pour la partie supérieure (m— e) et
4" pour la partie inférieure (e— n). — Comme
î'oiellet de montant (h— m) n'est pas compris dans
la proportion géométrique par ce qu'il est situé
au dessus du point du quel part la gourmette; —
on a la proportion ordinaire entre la branche
supérieure et la branche inférieure: me : en =] : 2.
Pour les chevaux de différentes embouchure
il faut de différentes dimensions du mors, dont
on a établi 3 exemplaires de différentes gran-
119
(leurs. — Et cependant la proportion entre les
parties des montans reste la même.
La largeur du mors ou la longueur de l'em-
bouchure dépend en tout cas de la bouche du
cheval, néanmoins l'embouchure doit avoir la
grandeur nécessaire, afin que les montans soient
en état de se mouvoir aisément, sans gêner et
sans blesser le cheval à cet effet le mors doit
avoir au moins 4" 7"' de largeur. — Le modèle
y joint en dessein est considéré comme de gran-
deur moyenne.
Comme il a été dit, „le licou de cuir^^ (la
têtière proprement dit) est la base de tout ce
bridage.
Il peut donc être mis séparément avant
de seller et paqueter, et lorsque cela est fait,
le bridon et la candare peuvent être attachés;
ou-comme c'est l'usage -de mettre le tout après
avoir sellé et paquètè.
A l'emploi de ce bridage il est à observer:
1. Les rênes du mors ne se bouclent pas
ensemble, elles ne sont que rassemblées
par le passant coulant.
2. Avant que la têtière soit mise au cheval,
toutes les rênes sont passées par dessus
de la tête et jettèes sur l'encolure de
manière que les rênes du mors se portent
en avant les rênes du bridon.
120
La rêne d'attache (la rêne d'apparié-
ment) est au premier abord jettée du côté
gauche sur le cou du cheval par devant
les rênes du mors.
Maintenant la têtière est mise, la sous-
gorge est serrée, ainsi que la muserolle,
enfin la gourmette est accrochée.
3. A l'arrangement des rênes pour l'équita-
tion, on observe:
que les rênes du mors passent par la
„ganse coulante'' du bridon ((S) voyez
pag. llî) après quoi la rêne d'attache
(d'appariement) est passée par le passant
de la ganse, qui se trouve au côté droit,
en sorte que son bout ait la longueur
d'un pied et demi.
4. Pendant Téquitation on n'emploie ordi-
nairement que les rênes du mors, tandis
que les rênes du bridon restent libres,
mais près de la main — pour qu'elles ne
la remplissent pas et que le cavalier puisse
au besoin l'employer à l'usage des armes.
Pour plus de sûreté, il est établi comme
principe, qu'aucune troupe armée ne doit
débrider d'une autre manière, afin quà la
moindre alarme tout homme soit en état —
sans retard et sans d'autres apprêts — se jetter
à cheval, le manier et faire /usage des armes.
121
En cas où la troupe sous les armes p. ex.
à la garde avancée, au piquet etc., le cavalier
n'a besoin que d'ôter les embouchures, tandis
que les rênes restent sur le cou du cheval
prêtes à être saisies.
Dans ce cas on procède à fourrager de la
manière suivante:
1. On décroche la gourmette.
2. Le montant (le porte-mors) gauche de la
candare est débouclé.
3. On ôte le mors et reboucle la dit mon-
tant en sorte que la candare reste fixée
sous la gorge du cheval.
4. On décroche le bridon au côté gauche,
ôte l'embouchure et la passe sur le nez
(toute fois au dessous de la muserolle)
puis on recroche le bridon dans l'anneau
machélier à gauche.
De cette manière le cavalier se forme un
caveçon par lequel il est en état de monter
et conduire son cheval jusqu'au moment où
il peut brider selon les règles.
Au cas de la surprise, le cavalier ôte la
musette et la pend au bras gauche.
Quand la rêne d'attache (d'appariement) est
ôtée du passant coulant de la rêne du bridon,
on met celle-ci dans la main gauche, qui
saisit la rêne avant de monter.
122
11 faut cependant remarquer que les rênes
du mors restent en cette occasion hors des
rênes du bridon et de la main, pour ne pas
la gêner et la trop remplir.
Cet arrangement est le fait d'un moment,
et il s'effectue de la manière la plus aisée, le
cavalier étant en selle.
Si au contraire la manière réglée de brider
doit être observée, on met le bridon et le
mors (après que la musette est ôtée et pendue
au bras gauche) en ordre renversé de celui
dans lequel ils ont été ôtées.
En bridant de cette manière, après avoir
débridé pour fourrager, on reconaît l'avantage
de n'être pas exposé à ce que le cheval —
quand on approche le mors de la bouche —
jette la tête en arrière, par où non seulement
l'opération de brider est rendue difficile, mais
elle peut occassionner du desordre, dans la
file ou dans la serre-file par ce que le cheval
en reculant gêne aussi bien le camarade à
côté que celui de l'arrière rang et les empêche
de brider: car le cavalier baisse la tête du
cheval en saisissant la muserolle de la main
droite dont le petit doigt est mis daus Panneau
machelier à gauche, lorsqu'en même tems les
premiers trois doigts de cette main sont intro-
duits dans la bouche du cheval, pour qu'elle
123
devienne ouverte, tandis que la main gauche
y introduit l'embouchure du bridon.
L'introduction du mors s'opère de la même
manière.
A l'introduction du mors dans la bouche
du cheval est à observer: que la bouche soit
ouverte, le mors porté vers la bouche du
cheval de manière que ses montans se trou-
vent dans la direction des montans de la têtière,
pour faire introduire le mors sans toucher les
dens de devant du cheval, ce qui non seule-
ment l'irrite dans le moment, mais qui plus
tard le rend rétif au mors.
Il faut aussi avancer comme avantage, que
le cavalier peut exécuter ce genre de brider
lors même il est serré dans une colonne qu'il
se trouve dans une position gênante quel-
conque.
L'attachement du cheval sellé en général
et l'appariement des chevaux à l'exercise, à
l'avant poste etc., doit être fait par la rêne
d'attache (la rêne d'appariement) qui dans ce
but est ôtée du passant coulant de la rêne
du bridon au moment de la descende du
cavalier, et introduite par l'auneau de l'embou-
chure du bridon l'effet de cette rêne est trans-
porté sur l'embouchure du bridon moyennant
de l'arrêt (Tab. ii, Fig. xx. y) à gauche ou à droite
124
selon la nécessité de mener le cheval ; elle est
attachée de la manière habituelle à la têtière
du cheval à côté par un noeud à tirer.
Quant on est sur le point de se mettre à
cheval, le cavalier n'a qu'à tirer le bout de
la rêne d'attache pour le mettre dans son
premier état; — en suite le cavalier reprend
ses rênes.
L'accouplement avec les rênes du mors n'est
pas de bon usage, vu que non seulement les
rênes se tordent, mais cela retarde à monter,
par ce qu'avant que ce mouvement peut avoir
lieu les rênes doivent être premièrement rangées.
Il faut en core ajouter que quand les
gardes de chevaux doivent les conduire, la
manière de coupler avec les rênes du mors,
occassionne que les chevaux sont heurtés à la
bouche, lorsque les rênes sont tirées.
Comme ces coups sont occasionnés par les
mouvements irréguliers en avant et en arrière
du cheval à côté, ils sont bien sensibles.
L'effet pareil n'ayant jamais lieu à l'équi-
tation ni à la conduite ordinaire, et le cheval
n'y étant pas habitué, cela fait qu'il ;jette la
tête en arrière et se montre rétif; l'effet qui
communique à tous les chevaux, couplés l'un
à l'autre. 'nija-i
Pour rendre la rêne d'attache capable du
125
susdit service , elle est munie de la petite
pièce de cuir nommée ,^rarrêt'', qui est placé
à une distance de 10'^' de la muserolle.
En menant le cheval par la rêne d'attache,
il est conforme au but de reporter l'efFct de
la muserolle sur l'embouchure du bridon afin
d'avoir plus de pouvoir sur le cheval.
En ce cas on passe la rêne d'attache soit
à droite soit à gauche selon la nécessité de
conduire le cheval du côté gauche ou du côte
droite.
La rêne e'tant tirée elle est arrêtée par la
croix (l'arrêt) à l'anneau de l'embouchure du
bridon; l'effet en est produit, et le cheval est
facilement à maintenir.
Quant aux rênes qui sont arrangées pour
être bouclées par les bouts, on remarquera les
les avantages suivants :
1. On évite la tordure et le dérangement, et
2. que les rênes sont propres à attacher à
un arbre isolé, à un pieu et entre deux
montans dans l'écurie.
Il arrive souvent qu'on veut mettre à
récurie pour quelques moments sans débrider;
pour garantir dans ce cas l'équipage d'être
endommagé, on fait bien mettre le cheval
retourné entre les montans et de l'y-attacher
avec toutes les rênes ensemble.
126
Si les montans sont pourvus de telles cour-
roies on n'a qu'à attacher leurs bouts dans les
anneaux du bridon; mais si ces courroies man-
quent on est obligé de se servir des rênes du
mors et du bridon.
Si les rênes sont serrées aux bouts et
qu'on est obligé de s*en servir pour arrêter
son cheval, elles sont d'abord trop cour-
tes, ensuite elles son tordues et facilement
déchirées.
Les rênes ouvertes étant assez longues
permettent l'attachement bouclées autour des
mortans sans être tordues.
-+«
L'imprimerie de Puvogel à Wandsbcck.
Composition spécifique de cire moelleuse pour
graisser le cuir et les courroies.
Les qualités principales d'une bonne graisse de
cuir sont celles qui le conserve en lui donnant en
même tems la mollesse et une belle apparence, sans
laisser de riiuraidité visgueuse et sallissante.
Il-y-a des pommades ou des graisses de divers
compositions, mais elles ont montré toutes qu'elles
n'ont pas été propres à donner ou à rendre au cuir
les qualités nécessaires ; ou contraire par l'application
de telles compositions qui contiennent de la térében-
thine, du savon etc., le cuir est sujet à se desècber
c'est à dire à devenir coriace et à se casser.
Pour des parties de cuir qui se trouvent au
dépôt, les compositions comme celles-là ne sont pas
applicables.
Voici une autre composition à graisser, très
simple, que l'auteur applique depuis plusieurs années
avec un grand succès, et qui est bien à recom-
mander; elle est préparée de manière suivante:
On prend quatre parties de circe jaune et cinq
parties d'iuiiie de baleine (il faut encore mieux de
la graisse de cheval), on les fond doucement en-
semble sur un feu peu ardent, y ajoute du noir de
Francfort et une petite partie du bleu de Berlin, et
après que la masse est bien mêlée on la verse dans
une boîte.
A l'application de cette composition on observe
que les courroies soient d'avance bien nettoyées
au moyen d'une éponge mouillée ou d'une brosse
roide et sèche ; on les frotte en suite avec une pièce
de laine sèche pour en ôter l'humidité.
Maintenant le cuir ou la courroie doit pour la
seconde fois être frotté avec une autre pièce de
laine à laquelle on met un peu de la graisse, et
cette friction doit durer aussi long tems jusqu'à ce
que la courroie ne sue plus, c'est à dire qu'elle a
perdu toute sa viscosité.
On applique la composition particuhèrement sur
le côté de la chair du cuir.
Quand la courroie en est suffisamment rassasiée,
elle ne demande pour long tems qu'à être refrottée
avec une pièce de laine, parqiioi elle devient blanche
et souple.
Pour les parties de l'équipage qui n'exigent pas
de flexibilité: commes les fontes, la botte de cara-
bine etc. , il suffit d'y appliquer la cire ordinaire de
giberne pour leur donner une belle apparence.
Pour faire figure, on peut aussi avantageusement
appliquer la même cire pour le devant de la muse-
rolle et sur le frontail.
On se sert aussi de la cire moelleuse pour les
bottes, surtout en campagne.
Il faut ajouter l'essai qu'on a fait de la susdite
composition sur des cuirs et des courroies de l'équi-
page de selle vieux de seize à vingt ans, et pendant
tout ce tems en partie usé au service en partie
laissé au dépôt, et qui étaient devenus d'une dureté
facile à concevoir.
Eh bien c'est par le moyen de cette cire moel-
leuse qu'ils redevinrent flexibles et propres à l'usage.
La dite préparation se fait comme voici: On
met le cuir dans l'eau tiède; après y avoir resté aussi
longtems qu'il faut pour le rendre souple, on l'étend
sur une planche à laqu'elle est donné une direction
oblique: Le cuir est pressé moyennant une pièce de
bois poli au un lissoir jusqu'à ce qu'il est entière-
ment déchargé d'eau; on l'accroche ensuite sous le
toit, dans un endroit où il-y-a du courant d'air, pour
achever son sèchement, on le frotte avec une pièce
de laine sèche, et en dernier lieu avec une autre
qu'on avait premièrement induit, de la composition
mentionée.
Wf77
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SUPPLEMENT
pour
LE SYSTEME DE HARNACHEMENT
par
BARTH,
Major de cavalerie royale danoise.
ITZEHOE.
Imprimerie de G. J. Pfingsten.
1861.
Le mors -serpent
OH le mors avec des branches de deux anneaux
composés.
(Tab. T.)
uaiis la 3'"'' partie, page 106— 109 de mon
Système de harnachement, il a été fait mention
de l'importance du mouvement libre des bran-
ches du mors, à l'ajustement des pièces mâche-
lières des montants de la têtière,
d'abord pour ne pas gêner l'effet de la gour-
mette,
ensuite pour que le branches au relâchement
des rênes,
puissent reprendre la position perpendiculaire.
La position que le jeu libre des branches
leur donne, on pourrait nommer ^^rablomb du
mors".
1*
Où ce jeu libre existe, le cheval se fami-
liarise avec rembouchure, se soumet sans ré-
pugnance à TefTet du mors, auquel il prêt atten-
tion et devient obéissant aux aides.
Oui! là où le jeu libre des branches a lieu, —
le cheval joue avec le mors, tant en paraissant
à y prendre plaisir; fait qui contribue, surtout
en dressant des jeunes chevaux, à ce que les
objets extérieurs font peu d'impression sur eux.
C'est pour faire ressortir ce jeu au dehors
que je viens de construire les branches en
question, dont l'usage j'ose recommander non
seulement aux officiers de cavalerie et aux ca-
vahers amateurs mais également à la cavalerie:
car, les essais aux quels je les avais soumis,
en les appliquant aux chevaux de divers classes
ont fournis le meilleur résultats, qui est du à
la construction la quelle produit le jeu men-
tionné à un si haut dégrés.
Non seulement que ces branches ne sont
pas pesantes*) et qu'elles ont la solidité né-
*) Le mors présent pèse 31 onces ^=^ 4,51 Hectogrammes;
et son poids ce proportionne à ce du mors réglé pour
notre cavalerie, comme 31 à 42, il est ainsi V4 part
plus léger que le dernier.
cessaire, leur rormo ronde contribue en outre
beaurouj) à leur propriété de résistance extra-
ordinaire; elle sert en même temps à amolir les
coups que les branches sont exposées à re-
cevoir des objets extérieurs. — Le dernier cas
a lieu à l'action de l'attache, en menant les
chevaux de main, en les attachent ensemble,
en les abreuvant, en passant entres les éclai-
reurs, les tirailleurs, dans les charges, au com-
bat isolé et ainsi de suite.
La forme des pièces latérales empêchent que
le cheval comme on dit: „mord à la branche,"
ou l'arrête avec la lèvre inférieure ou avec la
ganache, cette habitude se fait fort souvent
remarquer chez les chevaux qui bridés légère-
ment, sont gouvernés par une main facile et
en jouant.
Un mors trop tranchant, tout en étant de
nature contraire, produit cependant quelque-
fois la même habitude chez le cheval, attendu
que pour éviter la pression du mors qui lui
olïence la bouche, il arrête la branche, rend
par-là la conduite difficile au cavaher et l'em-
porte au plus souvent.
6
Il en est de ce comme d'autre chose: trop
ou trop peu la gâte, et produit pour la plus
part le contraire de l'effet attendu.
Pour empêcher le cheval de saisir la hranche,
on se sert ordinairement d'une petite courroie
que l'on fixe entre les hranches du mors en
la passant la gourmette.
En outre qu'à l'emploi des hranches-serpent
cette partie de la hride devient superflue, il-y-a
encore à remarquer que la courroie d'arrêté
réunie à la gourmette en paralyse l'etfet, vue
que par la sention de la courroie la gourmette
est dérangée dans sa couche.
Les branches-serpent peuvent également ser-
vir pour l'attellage: fait que je puis avancer,
en les ayant mis à l'usage en dressant des
jeunes chevaux à la voiture.
Quant à l'ornement qui se trouve placé au
miheu de la branche du mors, sa destination
n'est que pour en marquer la particuharité,
l'ayant nommée : ^^la branche (du mors) ser-
pent," et le mors: ^yinors-serpent."
Au lieu de la tète de serpent surmontée
de crête on peut y placer une chilTre couron-
née, des armes, un nom, etc., ou faire con-
Jeclionner la branche toute unie.
Les petites figures ovales marqués des
chitl'res, désignent au profil la coupure de la
branche sur ses divers endroits.
Pour le mors-serpent on se sert de la même
embouchure, qui se trouve au mors réglé de
la cavalerie. — La Fig. B représente le demi-
part d'une telle.
La chame-muserolle.
(Ln chaîne de licou de camp.)
Caveçon de nécessité.
(Tabl. H.)
Ceux à qui la vie de camp est connue
n'ignorent pas que mainte têtière a été dé-
chirée; quand au cantonnement, au bivouac,
ou aux avant-postes, le cheval fut attaché au
moyen d'elle.
C'est bien surtout cette pièce qui en des
telles occasions, se casse aussitôt que le cheval
8
(end le cou ou rejette la tête en arrière; et
voilà pourquoi il arrive que tantôt c'est une
attache de boucle qui se déchire dans un de
ces trous (oeillets), tantôt une autre courroie
qui est arrachée dès que le bouclage otTVe
plus de force que le cuir n'ait de résistance.
Qu'un tel accident, s'il a lieu, n'est pas dans
l'ordre des choses, on ne l'osera pas nier, vu
qu'une cheval attaché au moyen de la têtière,
ne doit jamais rester sans surveillance, ou de
son propre cavalier ou d'un autre désigné à
cet efTet, au cas que le premier est commandé
à pied, tant pour le service d'ordonnance que
pour celui de garde du camp.
Toute fois si un homme à la surveillance
de plusieurs chevaux, et que ceux-ci s'etfraient
ou que leur garde n'est pas attentive, le cas
mentionné peut facilement avoir lieu, c'est à
dire qu'une pièce de la têtière soit mise en
deux.
Pour rendre de tels désagréments impos-
sibles désormais, j'avais inventé la dite chaîne
de licou de camp, que j'ose recommander à
l'usage général de cavalerie après en avoir fait
9
moi-même l'usage fort avantageux dans diverses
situations en temps de campagne.
Le dessein fair voir la construction simple
de ce licou de camp, qui consiste en une seule
chaîne.
Il est représenté dans sa grandeur et forme
une chaîne de 22" de long laquelle, munie d'un
garrot (f) et d'un anneau (e) (pour recevoir le
garrot), faisant deux bouts de la chaîne, est
passée sous la muserolle, fait ensuite ligne pa-
rallèle avec elle, et il est retenue sur le devant
au moyen d'une petite courroie à bouton, vu que
cette courroie est fixée autour de la muserolle
après avoir été passée par l'anneau (a). —
Enfin que cette courroie reste immobfie, d'où
suit qu'aussi la chaîne conserve sa position
juste sur le nez du cheval, fi se trouve un
passant au miheu et à la côté intérieure de
la muserofie par lequel la dite courroie est
conduit.
Sur les côtés la chaîne doit être attachée
dans les anneaux mâchefières (r) (voyez Tab. II,
Fig. XX au Système) par les chrochets (d) et (d).
10
La réiie d'attache est fixée par derièrre
moyennant sa ganse (v) (voyez Tab. II, Fi.ï. XX
au Système) sur la chaîne.
Si au lieu de ganse, cette rêne est pour-
vue de boucle, comme les rênes du mors et du
bridon elle peut-être bouclée dans l'anneau (h).
Cet arrangement facilite beaucoup la mise
et la levée de dite rêne.
11 est encore à remarquer que j'avais em-
ployé avec succès cette chmnc-muscroUc comme
caveçon de nécessité pour les chevaux qui por-
tent le nez en l'air ou qui sont durs au frein:
Pour faire Fusage de la rêne d'attache*)
(bride de hcou) comme martingale, on la passe
derrière le poitrail, entre les jambes du cheval,
et l'arrête en longueur due à la sangle: Elle
produit en cet état un effet qui rend au ca-
vaher la conduite sensiblement plus facile.
Par ce moyen le cheval peut-être légère-
ment manié, car il-y-a des moments dans les-
quels il reçoit un contre -coup de la chaîne-
"0 A ce dessein on la i)ourvoit (Vune boucle qui est située
au milieu de côté de chair de la rcne comme aussi son
bout est donnée plusieurs trous pour Tardillon,
11
muserolle et où le cavalier, par relâchement
de la bride, est en étal de rester maître du
mors en conservant le mors vivant.
Si on veut appliquer la chaîne -muserolle
comme caveçon à rênes, au heu de bridon
d'abreuvoir, on attache à ce but les rênes de
bridon dans les anneaux (c) et (c).
Et comme dans ce cas le cavalier est par-
faitement en état de manier son cheval; le mors
de bridon devient superflu, par où le bridage
peut-être simpliflé de manière que seulement
le mors reste à la bouche du cheval, et fait
ainsi le moyen simple par lequel le cheval est
manié.
Une autre manière de former un ^^licou de
camp" ou ^^caveçon de nécessité" (voyez Tab. III,
Fig. C) est comme suit:
On met le mors du bridon derrière les
mâchoires et le lie avec une chaîne qui passe
sur le nez du cheval.
Cette chaîne (voyez Tab. III, Fig. G) qui —
comme l'avant-décrite, a un anneau (a) au milieu
12
(pour rattachement à la muserolle) et un cro-
chet (d) à chaque hout — est donné un longueur
assez grand pour qu' elle ne gène pas le cheval
en mangeant quand à ce but elle est réunie avec
le mors du brldon, qui est fait en introduisant
les crochets (d) et (d) de la chaîne dans les
anneaux de ce mors.
A l'équitation cette chaîne couche ordinaire-
ment sur le nez du cheval tandis que ses crochets
sont mises dans les anneaux des mâchehéres.
Le débridement pour fourrager du cheval
se fait comme suit: la gourmette est ouverte,
le mors est ôté de la bouche du cheval en
débouclant le montant gauche du bride, et le
reboucler de la sorte que le mors pends sous
le cou comme une sous-gorge hongroise.
Le mors de bridon est pareillement ôté de
la bouche et mis derrière les mâchoires ou il
est arrêté par les chaînes du bridon.
Enfin les crochets de la chaîne -muserohe
sont ôtées des anneaux machehères et intro-
duites dans les anneaux du mors de bridon.
Ainsi par la réunion de la chaîne-muserolle
et du mors de bridon, il -y- a formé un licou
13
de camp qui parfaitement est en état d'otfVir
le même service que ce qui est décrit précé-
demment.
Pour arrêter le cheval au pieu de camp ou
le coupler à un autre cheval, on se sert de la
rêne d'attache, qui à ce hut doit être — comme
mentionnée au paravant pourvue de boucle et
attache au heu de ganse. Par ce moyen, la
dite rêne est bouclée sur le mors de bridon.
On voit par cette arrangement que le ca-
valier — en se servant de la chaîne-muserolle
comme caveçon — est parfaitement en état de
manier son cheval non seulement pour l'abreuver,
mais aussi pour le monter, en cas où les situa-
tions précaires lui défendent de rebrider com-
plètement.
11 est superflu de remarquer qu'aussi par
cet arrangement à débrider pour fourrager le
cheval, les rênes — posant sur l'enclure du
cheval — sont toujours prêts à être saissis.
Le rebridement du cheval après cet arrange-
ment à fourrager peut-être fort vite et fort simple
à effectuer, si on veut se restreindre à manier
le cheval seul par le mors et à user la chaîne-
14
muserolle comme caveçon au lieu du bridon,
car on n'a que besoin de remettre le mors et
serrer la gourmette pour être prêt à monter.
La Fig. D au Tab. IV présente la tête d'un
cheval qui, fourni de la chaîne-muserolle courte,
est débridé pour fourrager et arrêté au pieu
de camp par la rêne d'attache.
Comme il-y-a toujours été mon problème
d'arranger le harnachement de manière qu'il
devint aussi simple que conforme au but, aussi
aisé a manier que vite à partager et réunir,
et enfin que des petites leccages qui puissent
arriver, peuvent être redressés avec facilité
par le cavaher lui-même, — il faut que je
remarque combien il est d'importance que
celui-ci est mis en état de remettre avec lé-
gèreté une boucle arrachée comme aussi, de
réunir une courroie déchirée.
A ce but on apphque
en partie des boucles-pleintes (boucles-doubles)
au lieu des boucles -simples ou demi-
boucles, et
en partie des boutons - doubles au lieu des
boucles-simples (demi-boucles).
15
Les boucles -doubles sont ordinairement à
préférer aux demi -boudes qui prétendent un
passant-fixe de cuir, et qui est difficile à coudre
pour l'homme en remettant une telle boucle.
La boucle-double au contraire qui ne prétend
rien de passant, pour tenir à plat l'attache (le
contre -sanglon) — est plus aisé de mettre-
dedans.
Ces boucles sont profitablement d'établir à
tels endroits, qui prétendent le débouclage et
le rebouclage continué ou au moins souvent
répété, de plus à des endroits où une boucle
à rouleau n'est pas nécessaire.
De tels endroits sont les pièces-mâchelières
de la têtière de la bride et du bridon où les
boucles reçoivent les pièces de tète, de plus
la sous-gorge, le poitrail et la croupière.
Sur de tels endroits, au contraire, où la
courroie a plus de force à résister on applique
des demi-boucles à rouleau, savoir:
au bridaf/e la muserolle, h la selle les sangles ;
et les courroies appartenant du paquetage, à
des endroits qui présentent une surface cour-
bée à laquelle une boucle-pleinte ne se parai-
16
lèle pas si aisé avec la courroie comme une
demi-boucle à passant de cuir.
A un endroit comme nommé, la boucle-
pleinte vient ordinairement s'élever à l'un bout
de manière que des objets voisins ou pas-
sants peuvent en saisir et par-là occasionner
de désordres et d'autres choses nuisibles.
Pour g:agner du temps surtout au bride-
ment, pour pouvoir avec légèreté d'attacher et
de détacher des différentes pièces de l'équi-
page, pour mettre le cavaher en état de lier
aisément une courroie déchirée, enfin pour
simphfler la combination de la bride etc. on
applique des boutons-doubles avec grand fruit
(voyez Tab. IV, Fig. D, présenté dans son vrai
grandeur) et surtout, à tels endroits où la me-
sure est donné une fois pour toutes — comme
aux portes -mors et aux portes -rênes (voyez
la même Fig.).
On voit très souvent que le cavalier né-
glige de soigner ces pièces, la cause en est
la peine qui en consiste de les défaire et de
les remettre.
17
Ainsi il se montre en fait pratique que les
endroits des courroies du harnachement qui
sont particulièrement exposées de la friction
des anneaux et des houcles brisent le plus aisé-
ment; la cause en est: non seulement rusa«:e
ordinaire mais surtout ce, que l'homme ouhhe
ou néglige de revoir, de nettoyer et de graisser
ces endroits; une suite de ce qu'une telle opé-
ration en général prétends un partage des choses
que l'homme cherche d'éviter, par ce qu'il lui
donne la peine.
Si on p. ex. regarde les portes-mors et les
portes-rênes, on verra que ceux-ci —
à cause de la friction forte, et surtout par
l'écume de la bouche du cheval et par
l'humidité, qui est une suite de ce que
les rênes étaient mouillées quand le cheval
est mené à guée, et puis ces pièces sont
séchées dans l'air et dans le soleil,
deviennent raides et coriaces, par ce qu'ils
cassent de faute de lavage et de cirage.
Comme ceci peut tirer des conséquences
les plus nuisibles aussi bien pour le maniement
du cheval que pour la sûreté du cavalier lui-
18
même, on ne peut pas assez donner au har-
nachement et au biidage en particulier la con-
struction conforme au but.
On verra que par l'apphcation des dites-
houtons, le détachement des rênes et des autres
pièces et leur attachement sont allégées, comme
aussi il devenu fort aisé pour le cavalier de
soigner ces parties.
Un porte -rêne et un porte -mors est ordi-
nairement formé d'une petite courroie (attache)
cousue derrière la boucle y répondante. —
Une telle attache est aussi à appliquer là où
on se sert des boutons-doubles, qui sont cou-
sues entre la courroie et l'attache.
Quoiqu'il soit fort aisé de remettre une
autre attache où une telle a été déchirée en
la constant il prétend donc toujours des re-
mèdes comme: 111, aiguille et alêne, comme
aussi de temps, des choses qui ne sont pas
toujours à la main dans un moment précaire.
Il faut souvent qui dans un tel cas on se
restreindrait au plus moindre; puis qu'on peut
laisser l'attache et user le bout de la courroie
au lieu d'elle
19
Pour faire à ce but une courroie ordinaire
propre à recevoir et tenir un anneau à l'un
bout; on établit deux boutonnières l'une à une
distance du bout assez grande pour que celui-
ci peut-être saisi avec deux doigts; et l'autre
à une distance de la première, qui permette
de recevoir l'anneau, et de boutonner le bout
sur lui.
Le bouton est introduit dans la boutonnière
le plus long de bout, et le bout de la courroie
qui formera l'attache est tournée vers le bou-
ton, de la manière, que le côté de chair de la
courroie et celui de l'attache sont placés l'un
vers l'autre, enfin le bout (l'attache) est bou-
tonné sur le bouton.
La Fig. D à la Tab. IV montre les portes-
mors et les portes-rênes à bouton-doubles.
Pour lier une courroie qui est mise en deux
ou déchirée, on fait une boutonnière au bout
de chaqu'une de ces parties là; et après avoir
introduit le bouton dans fune on boutonne l'autre
sur le bouton.
Comment il est à éviter de faire des oeillets
(trous -d'ardillons) dans les courroies de har-
20
nachemeiit, avec un autre instrument qu'avec
une emporte -pièce afin que les courroies ne
seraient pas déchirées par la pression de l'ar-
dillon, dans un oeillet trop petit et irrigulier,
il -y- a aussi nécessaire que les boutonnières
soient formées avec soin; et à ce but le coin de
la boutonnière où repose le bouton, est à for-
mer rond et assez grand pour loger le cou
de bouton.
Pour faire de tels oeillets, on se sert de
la meilleure manière d'une tenaille d'emporte-
pièce comme elle est à acheter chez le fer-
ronnier.
Nous ne voulons pas prétendre qu'il est
nécessaire que chaque homme porte chez soi
un tel instrument, — il peut - êlre assez que
chaque sous -officier et sous -caporal en soit
fourni.
Des essais longs et un usage continuel ont
montré, que des pièces qui ont été fournies
des boutons - doubles ont en parfaitement la
même force de résistance que celles avec des
boucles; pourquoi les boutons mentionnées sont
à recommander comme très applicables.
21
Comme une preuve ultérieure de l'ajiplicaliou
pratique des boucles-pleintes et des boutons-
doubles y sert, que l'auteur a composé avec
ses propres mains un bridage complet sans
civoir en besoin des autres outils qu'un cou-
teau et une emporte-pièce.
Il ne se trouva pas un seul point de fil à
ce bridage.
Le sellement.
Ce moyen dont le cavalier est premièrement
mis en état de se mettre en rapport le plus
intime à son cheval — doit être exécuté avec
le soin le plus grand, aussi bien à l'égard du
placement que de l'attachement de la selle.
La selle doit être placée de la manière que
le cavalier en prenant la position normale vient
avec son poids tout droit sur le centre de gra-
vité du cheval; car ceci est précisément la
condition par laquelle l'avant- part du cheval
aussi peu que son derrière est gêné ou sur-
chargé.
22
Dans mou système de harnachement, j'ai
avancé que hi selle doit s'appuyer avec les
pattes de lames aux bords des l'omoplates du
cheval, tandis qui la longueur de la selle per-
mettra du cavaher le siège juste sur le dos
du cheval.
A l'égard de ce placement de la selle, à
laquelle pour l'usage de campagne, est donnée
une certaine grandeur avec des dimensions dé-
signées, il peut souvent arriver:
que la selle — quand elle est tenue ou mise
aux points cités avec ses bords de devant —
ne permettra au cavalier de saisir le siège sur
le point de gravité du cheval, en venant trop
en avant ou trop en arrière dans la selle, d'où
suit qu'aussi bien son siège que sa fermeture
devient fausse et gênée. — La cause en sont
les formes et les proportions différentes qui
paraissent aux chevaux.
Dans un tel cas le cavalier doit mieux se
retirer de la règle donnée que s'abstiner du
siège juste; en sur montant — dans un petit
degré le bord de fomoplate ou en éloignant
la selle du même.
33
De plus il est d'une grande importance de
porler la selle dans une position parfaitement
horizontale, ainsi que la pression de son poids
s'agit perpendiculairement au cheval.
C'est ainsi ordinairement nécessaire au juste-
ment de la sous -couche d'élever la selle en
avant, puisque la sous-couche de la selle, pour
la plupart des chevaux, est plus bas en avant
qu'en arrière.
11 se fait
aux selles avec des coussins de lames, en fai-
sant celles-ci plus épaisses en avant, et
aux selles avec des sous -couches de couver-
ture, en employant des coins de lames
(voyez le système pag. 65 et Tab. I, Fig. IIp
et II g), qui sont fixés à l'arçon, ou en
donnant à la couverture un phage, de la
sorte, que son épaisseur se diminue de
devant vers la charge de la selle; savoir la
partie des lames entre les fourches (l'entre
deux) qui porte continuellement le poids
du cavaher situé dans la selle.
24
Souvent les bouts de ce plia2:e de la cou-
verture eu avant peuvent — selon les circon-
stances — atteindre en dedans de la charge.
Pour faire la sous -couche à la selle sèche
(selle sans des coussins de lames), on a besoin
d'une couverture des qualités suivants :
lonirueur = 72 pouces (2 mètres),
largeur = 66 „ (1,67 mètres),
épaisseur = 2 lignes (2,77 centimètres),
poids ^^ 6 livres (2,79 kilogrammes).
Sur l'application des divers pliages de la couver-
ture à sous-couche pour la selle.
Il est à observer que la sous-couche de la
selle n'est pas faite plus épaisse que néces-
saire, afin que la couverture phée ne produisse
pas une chaleur nuisible, qui ensuite pourrait
donner de la blessure.
Surtout pour des chevaux en bon état de
chair, on doit préférer une sous-couche mince,
pour que la selle ne vient pas à vaciller, et
par ce qu'un cheval gras plus qu'un cheval
maigre est incliné à être blessé ou brûlé par
25
la chaleur, qu'occasionne une couverture (rop
épaisse.
Par des chevaux maigres au contraire la
sous -couche épaisse est à préférer, à cause
que par de tels chevaux la sous-couche natu-
relle de la selle (c'est à dire les muscles de
dos) n'est pas assez pleinte pour pouvoir gar-
der le cheval contre la pression de la selle,
comme celle-ci — agissant de dessus contre
les os de dos qui résistent de dessous —
occasionne plus aisé de la blessure.
Quant à la longueur que la couverture pliée
doit avoir, il-y-a des personnes qui prétendent
qu'il est conforme au but de faire la couver-
ture si étendue que possible vers le derrière
afin que le porte-manteau peuve poser sur elle
pour éviter que la charge de derrière blesse
le cheval.
Contre cette opinion nous objecterons, que
la couverture pliée mise sous la charge de
derrière donne aisément aux routes longues —
à la saison chaude — une chaleur qui souvent
occasionne une irritation du peau de dos du
cheval, qui iinit ordinairement avec une foule
26
des ampoules (petites plaies). — C'est que
s'est, montré dans la campagne, et pourquoi
on se trouva nécessité dans un tel cas, de
laisser la charge de derrière, tandisque les
plaies étaient guérites.
En outre:
si le porte-manteau est paqueté avec soin, et
donné à celui-ci une forme juste, c'est
à dire,
s'il est mou et égal dans la partie qui tourne
vers le dos du cheval, et
s'il est assez élève au milieu pour que l'air
peuve entrer dans la sellerie, —
il présente pour les autres parties du paque-
tage de derrière une sous-couche qui par-
faitement est en état de garder le cheval
contre des blessures.
De cette cause il est juste de diminuer la
longueur de la couverture phée à un certain
degré.
Les termes sont:
2 pouces en arrière, et
4 pouces en avant, hors des bords de
lames.
27
Comme la longueur de la selle est 22 pouces,
toute la longueur de la couverture pliée doit
tenir 28 pouces, dont 4 pouces viennent devant
et 2 pouces derrière de la selle.
Il suit de ceci :
que la couverture-après être donnée le pliage
nécessaire,
elle veut souvent avoir une reste de la lon-
gueur qui est à plier et à placer avant
est hors de la couche de la selle, de la
sorte que les bords de lames s'appuient
précisément au phage qui est donné du
dit reste; — et ainsi que le bout de ce
phage tourne en dedans de la couverture.
Il n'est pas à éviter que ce ph aura des
plusieurs couches — selon les circonstances — ,
mais cela ne fait rien, car quoique ce phage
peuve paraître assez épais, il se trouve cepen-
dant toujours hors de la sehe où il ne forme
qu'un arrêt sans donner à la sehe une élé-
vation nuisible.
Pour toujours pouvoir tenir simultanément
la lonf/ueiir de la couverture comme sous-couche
à la sehe, — et
28
le plimje nécessaire de la même, c'est à ob-
server le calcul juste.
La couverture, laquelle a 72 pouces de long,
oft're pour la selle — en cas qu'elle aura
4 couches — de 50 pouces; elle a ainsi pour
les plis en avant et pour l'arrêt de la selle
une pièce de la longueur de 16 pouces; et
quand la couverture n'a qu'une longueur de
^^ pouces — qui a lieu quand elle est prise
à travers — il ne restera qu'une pièce de la
longueur de 10 pouces au même but; etc.
Pour des divers cas et surtout pour élever
la selle en avant, on a adopté des différentes
pliages de la couverture comme:
I. Pliages a 6 et 4 couches sous la selle
et un
bourrelet en avant a 6 couches,
(Voyez Tab. V, Fig. E.)
La couverture est mise en double au long,
qu'elle forme l'oblong abdc.
Un pli de la largeur de 10 pouces est fait
avec le bout ah vers le bas dans la ligne e/j
jusqu'à qr.
29
Avec l'autre bout cd un pli de 3 pouces
(le large est fait deuxfois en haut, puis ce
pliage forme l'oblong ikml. Enfin la partie
inférieure de la couverture est mise sur la
partie supérieure ainsi que le bord ik couvre
le bord ef. Maintenant la couverture formante
la figure efpo est prête à être mise sur le
cheval.
II. Pliaffe a 8, 6 et 4 couches sous la selle.
(Voyez Tab. VI, Fig. F.)
La couverture est comme en avant mise en
double au long en formante la ligure ahcd.
Avec le bout ah est fait vers le bas un
pli de largeur de 10 pouces jusqu'à la ligne ej\
et avec l'autre bout cd un pli vers le haut de
large 7 pouces jusqu'à la ligne g h. Enfin la
partie inférieure de la couverture Imki est
mise sur la partie supérieure no ml que les
lignes ik et no se couvrent l'une et l'autre.
Maintenant la couverture formante la figure
nolm est prête à être mise.
30
IIL Pliage a 4 couches sous la selle
et un
bourrelet iF arrêt en avant de i2 cotiches.
(Voyez Tab. VII, Fig. G.)
A la couverture, encore mise en double
au long en formante l'oblong ah de, est donné
avec le bout cd un pli d'une largeur de 3 pou-
ces jusqu'à la ligne mn, quel pli est répété
encore 3 fois jusqu'à la ligne A/. Enfin la
partie inférieure de la couverture hilk est mise
sur la partie supérieure ahih. Maintenant la
couverture est prête à être mise.
IV. Pliage a 9 et 6 couches sous la selle.
(Voyez Tab. VIII, Fig. H.)
La couverture est mise en triple au large,
en formante la figure ah de. Avec le bout ah
est fait un pfi de 1 0 pouces de large vers le
bas jusqu'à la ligne g h, puis l'autre bout cd
est conduit vers le baut jusqu'à la ligne ef. —
Alors la couverture en formante l'oblong efki
est prête à être mise.
Quant aux pliages de la couverture à sous-
couche pour la selle, est encore à remarquer:
31
qu'il est toujours nécessaire d'avoir un pli au
moins devant la selle, pour que la couverture ne
glisse pas en arrière et qu'elle soit enfin perdue.
Peut-être ce pli aura des plusieurs couches
selon les différentes pliages de la couverture,
et il formera plusieurs fois un rouleau bien
épais. — En ce cas il est à tenir hors de la
couche de la selle, cependant si près en ar-
rière que les bords de devant des lames peu-
vent s'appuyer à lui, pour qu'il ne se déroule.
Nous nommerons un tel pli ^^hourrelet
d'arrêt".
Il-y-a été une opinion commune, — peut-
être elle a lieu encore, — qu'il est conforme
au but de faire avec la couverture pliée —
une sellerie, c'est à dire, un espace entre le
garrot et la sous-couche, en haussant la cou-
verture pliée jusqu'au bord supérieur de la
gorge de la selle pour y faire entrer l'air comme
un remède contre la chaleur nuisible.
A c^i égard il-y-a des gens qui pourtant
prétendent qu'on doit tirer la couverture jusqu'au
loup, à qui elle est à tenir par une courroie
tendue entre les fourches au dessous de la selle.
32
Cependant ii faut se garder de tels expéri-
ments, car en Taisant ces essais on toml)era,
en cherchant éviter l'un trial, for! aisément dans
un autre.
On pense éviter la hiessure en faisant la
sellerie de la manière citée, et par-la produiie
l'air pour le dos du cheval, et la sortie pour
sueur et pour l'évaporation du même; mais en
élevant la couverture au milieu, vers le loup,
on dérange le pliage de la couverture qui j)ar-
là devient inégale, [lar ce qu'elle ne peut pas
éviter de recevoir des plissures, une suite de
ce que la couverture — bien molle et pliante —
elle maiMjue donc de l'élasticité pour pouvoir
prendre de soi même les formes du dos du
cheval et de la selle.
Pour éviter la hiessure du garrot il est
nécessaire, avant (|ue les sangles sont serrées,
de s'assurer (|ue la couverture est égale par-
tout, et (|ue les cheveux de crinière sont lissés
et tirés hors de la couverture.
A ce but le cavalier met sa platte main
gauche sous la couverture et fait passer cette
main de droite à gauche sur le garrot.
33
Après que les dits -crins sont tirés en de-
hors ~ la couverture est par une petite cour-
bure de la main pressée un peu en haut dans
la gorge de la selle, — il ne doit pas être
tant que la couverture — après que la selle
est attachées par les sangles bouclées, — ne
presse pas au garrot.
Si nous sommes ordinairement en état —
par les différentes phages de la couverture, de
donner à la selle sèche, sur le dos du cheval
une telle position qu'elle devienne horizontale,
et que le poids ou la charge du cavalier par
la selle agisse également sur celui-là, — il ne
sera pas toujours possible par le moyen men-
tionné — savoir par le seul pliage de la cou-
verture, — de se garder du désagrément de
blesser le cheval; car si le cheval est maigri,
et le garrot tranchant et sec se lève, la cou-
verture avec son pliage épais de devant, veut
pénétrer dans la voûte de la fourche, — par-
quoi les bords de dessus de lames viennent à
presser le garrot, et occasionnent de la bles-
sure, — à la qu'elle contribue encore ce que
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le cheval par le démaigrement à été plus bas
de devant, et la selle par -là a perdu l'appui
pour les bords de dessous des lames.
Dans ce cas les coins de sous -couche —
au paravant mentionnés - sont d'appliquer en
les fixant immédiatement aux lames, ou par de
la licelle ou par de petits doux.
Les dimensions et la grandeur comme aussi
la ligure de tels coins se règlent parfaitement
selon la forme de la couche de la selle au
garrot.
♦
♦
♦
/.
JLUk.
V
m.
Fig. E.
r.
12 couches
6 couches
ri.
Fig, F.
b
8 couches
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6 couches
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Fig, G.
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12 couches
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4 couches
Fig. H.
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6 couches
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6 couches
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CAMBRIDGE, MASS. 02 US